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Panne de consommation mondiale

Publié le mercredi 6 novembre 2013 . 3 min. 47

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses économiques de Xerfi

Cherche consommateur désespérément, tel pourrait être le cri d'alerte à ce stade de la reprise, une en devenir, en quête de second souffle. Une reprise par l'offre nous l'avons dit, mais qui devra tôt ou tard trouver son débouché si elle veut être pérenne et gagner en ampleur. Or ce n'est pas ce qui se dessine aujourd'hui.  Chaque région du monde semble en être le passager clandestin de la croissance mondiale.

Que voit-on d'abord du côté des États-Unis ? Une renaissance de l'industrie certes. Une sous-traitance plus rapprochée. Un redéploiement des entreprises vers les États à faible coût. Un rééquilibrage de la croissance donc. Mais les travaux récents d'Emmanuel Saez nous rappellent aussi l'autre face de la reprise américaine. Elle n'irrigue pas en interne. De 2009 à 2012, le pouvoir d'achat de 99% des familles américaines n'a cru que de 0,4 % en cumulé. Tandis que le revenu réel du top 1 % des familles les plus riches croissait de 31,4 %. Autrement 95 % des gains de pouvoir d'achat ont été captés par 1 % de la population. Or c'est déjà sur cette panne redistributive que la crise de 2008 a pris racine. Car c'est le surendettement des ménages qui a alors pallié l'absence de recyclage des fruits de la croissance dans les années 2000. C'est aujourd'hui le dumping monétaire qui permet aux entreprises américaines de restaurer leur offre.

Du côté de la Chine, ce n'est pas mieux on le sait. Ce qui maintient à flot la croissance, c'est l'investissement résidentiel à crédit. Mais toujours pas de consommation en vue. Le recentrage tant espéré n'est toujours pas au rendez-vous.
Le Japon, lui cherche à sortir de la boucle déflationniste dans laquelle il est enfermé depuis plus de 15 ans par la dépréciation de son change. Lui aussi cherche à s'extraire de son marasme en misant sur la consommation des autres.

Reste l'Europe. Et de ce côté-là ce n'est pas mieux. L'embellie des enquêtes industrielles est d'abord le fait des entreprises exportatrices dont la portée de tir va au-delà des frontières de la zone ou qui sont sous-traitantes de grands groupes mondialisés pour la myriade des petites entreprises à débouché local, le marché intérieur est devenu un piège de déflation salariale ou sociale larvés. Et en définitive la reprise européenne est arrimée au mince filet des exportations extra-européennes. Comme de surcroît, la zone euro est la seule qui ne joue pas le dumping de sa monnaie, les pressions à la modération salariale et fiscale demeurent intenses.
A ce rythme, le moteur de la reprise ne peut que s'étouffer. C'est un défi pour toutes les régions du monde qui ne peuvent jouer toute ensemble une partition mercantiliste. Un défi pour les États-Unis, d'abord, qui doivent sans tarder substituer une boucle productivité-salaire au palliatif que constitue le quantitative-easing. Un défi pour les émergents, nous l'avons maintes fois signalé, qui briseront leur trend de rattrapage s'ils ne consolident pas leurs institutions sociales. Un défi pour l'Europe qui ne pourra pas longtemps sauver sa monnaie au sacrifice de son marché intérieur. La principale source d'espoir provient justement du fait que le bout de l'impasse est maintenant perceptible par chacun.

Olivier Passet, Panne de consommation mondiale, une vidéo Xerfi Canal

 




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