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Zone euro : enfin la sortie de crise ?

Publié le jeudi 27 novembre 2014 . 3 min. 44

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Xerfi Canal présente l'analyse d'Olivier Passet, directeur des synthèses de Xerfi

 

La croissance européenne ne devrait pas dépasser 0,7% en 2014, après deux années successives de recul. Et plus aucun conjoncturiste n’ose aujourd’hui pronostiquer beaucoup plus de 1 % de croissance l’an prochain. La crainte de la stagnation séculaire gagne ainsi jour après jour du terrain avec la crise des émergents, la déconfiture de l’Abenomics au Japon ajoutée à la déflation rampante européenne. Une forte inquiétude qui teinte aujourd’hui nos prévisions. Mais disons-le, nous ne sommes pas loin de penser à Xerfi que ces dernières sont altérées par un biais pessimiste.  Car aux portes de l’enfer de la récession et de la déflation, il nous semble aujourd’hui que la zone euro est en passe de rencontrer les circonstances qui lui permettront de sortir enfin d’une crise interminable.

 

Notre espoir vient des États-Unis. Leur cavalier seul a bien sûr de quoi inquiéter. La probabilité que la croissance américaine se fasse submerger par la dépression ambiante paraît a priori plus forte que celle de la voir remorquer demain, seule, l’économie mondiale. Et pourtant, il semble bien que, comme maintes fois dans l’histoire, après avoir assuré leur propre sauvetage, les États-Unis soient en train de réendosser le rôle du leader hégémonique bienveillant. Et trois verrous à la reprise mondiale sont en passe de sauter. Point de vue que nous avons récemment plaidé avec Laurent Faibis dans les colonnes du Monde

 

1/ Un bricolage coopératif se dessine depuis la conférence de Jackson Hole de la fin août 2014. La BCE et la FED paraissent engagées dans une stratégie concertée de dépréciation de l’euro ; Plus récemment, la Banque du Japon a provoqué une nouvelle glissade du yen. Si Janet Yellen, la présidente de la FED, laisse ainsi filer le dollar à la hausse, c’est qu’elle veut éviter que le piège de la déflation européenne et nippone ne vienne étouffer la reprise US. Une « mansuétude » dictée par la nécessité en sorte.

 

2/ C’est aussi le moment qu’ont choisi les États-Unis pour déverser leur pétrole sur les marchés mondiaux, déclenchant un véritable contrechoc pétrolier qui arrive à point nommé pour les entreprises européennes dont les marges sont laminées par la déflation rampante.

 

3/ Mario Draghi, de son côté multiplie les annonces marquant sa détermination à endiguer la déflation européenne. Surtout, il semble être enfin entendu lorsqu’il appelle les gouvernements européens à venir appuyer sa lutte contre la déflation. Le plan d’investissement Juncker, même si son financement déçoit, mais surtout le jeu de poker-menteur qui sous-tend le processus de validation des budgets européens, montrent que la Commission n’est plus dans la dénégation du risque. Derrière une intransigeance de façade et en dépit d’âpres débats internes, elle ne contrariera qu’à la marge la neutralité budgétaire de la France et de l’Italie, conditionnant son quitus à quelques réformes structurelles.

 

Au final, à travers la dépréciation consentie de l’euro, la chute organisée des prix du pétrole et le relâchement implicite de la discipline budgétaire, les conditions qui ont permis par le passé à l’économie européenne de se raccrocher à la locomotive américaine sont proches d’être réunies. La peur du gouffre impose peu à peu une règle du jeu concertée qui pourrait réduire les effets néfastes des surenchères individualistes et ont sapé l’économie mondiale jusqu’ici. En somme, les jeux ne sont pas faits pour 2015 et l’espoir demeure.

 

Olivier Passet, Zone euro : enfin la sortie de crise ?, une vidéo Xerfi Canal 


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