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Pouvoir d'achat en berne : ce n'est pas fini

Publié le jeudi 30 août 2018 . 3 min. 52

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Le pouvoir d’achat est en crise durable. La partition du gouvernement semblait pourtant parfaitement réglée : début 2018, le revenu des ménages devait plier sous le poids de l’alourdissement de la fiscalité mais c’était pour mieux s’envoler sur la seconde partie de l’année grâce au repli des prélèvements fiscaux, sociaux, l’accélération des créations d’emplois et ses retombées sur les revenus distribués. Compte tenu de ce calendrier, la hausse de pouvoir d’achat prévue pour l’ensemble de 2018 par l’INSEE restait certes modeste, (+0,6% seulement), mais l’élan pris laissait entrevoir un millésime 2019 excellent, voire exceptionnel à plus de 2%.

 

Le premier trimestre s’est déroulé conformément au plan prévu. L’augmentation de la CSG, n’a été que partiellement compensée, au niveau global, par la baisse des cotisations sociales. Le bilan de tous ces mouvements a été une ponction de 2,7% sur les revenus, soit l’équivalent de 2,6 milliards d’euros. Place donc maintenant à la phase deux du plan, celle du rééquilibrage fiscal pour booster le pouvoir d’achat à travers notamment la transformation de l’ISF en impôt sur la fortune immobilière, l’élargissement du crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile pour terminer en trombe au quatrième trimestre par la second tranche de baisse des cotisations salariés et la suppression graduelle de la taxe d’habitation.

 

Retour de l’inflation et coup de frein à la croissance

 
Or cette séquence est percutée de plein fouet par deux obstacles majeurs qui vont laisser des traces. Le premier c’est le retour plus enlevé que prévue de l’inflation. Pas celle qui emmène avec elle les salaires vers le haut et qui allège le fardeau de la dette, mais celle qui, importée, mange uniquement le revenu des Français. En cause, le pétrole et l’affaiblissement de l’euro. Le prix du baril côte désormais 65 euros, sur un an la hausse est spectaculaire, proche de 50%. Quand on connait l’impact de l’énergie sur l’inflation c’est évidemment un handicap, un handicap d’autant plus difficile à surmonter que les taxes ont elles aussi fortement augmenté. Et cela n’a pas manqué, la hausse des prix à la consommation a passé le cap des 2% au plus haut depuis plus de 6 ans et compte tenu des effets de base elle restera élevée au moins jusqu’à la fin de l’année. Second obstacle, la croissance s’est dérobée et le rythme des créations d’emplois a été divisé par deux entre 2017 et début 2018 passant de 88 600 en moyenne par trimestre à 38 500 limitant mécaniquement l’augmentation des revenus distribués, d’autant plus que les revalorisations salariales restent maigres.

 

2019, année du choc psychologique pour les ménages

 
Accélération de l’inflation, faible créations d’emplois, hausses des salaires limitées vont donc en partie neutraliser l’effet de la baisse des cotisations salariales et de la taxe d’habitation. La fin 2018 s’annonce donc plus difficile que prévue et l’élan pour 2019 beaucoup plus faible. Et ce n’est pas fini. Il faut maintenant intégrer dans l’équation les dernières annonces du gouvernement avec des coups de rabots à tout va, sur le pouvoir d’achat des revenus d’inactivité : retraite, APL, allocations familiales, et qui sait demain le chômage des cadres. Prévue en septembre 2019, l’impact de l’exonération des charges sociales sur les heures supplémentaires sera marginal l’année prochaine. Rajoutez à cela le grand plongeon dans l’inconnu du prélèvement à la source qui diffère en fin d’année 2019, toute une série de crédits d’impôt et la coupe est pleine. Le choc psychologique des premières fiches de paye net d’impôts renforcera l’impression générale d’un pouvoir d’achat en berne et l’attentisme des ménages. Dans ce contexte on perçoit mal quel élément pourrait inverser la vapeur d’ici 2020.


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