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Protection sociale : les 3 dossiers chauds de la rentrée

Publié le lundi 3 septembre 2018 . 3 min. 51

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La première année de pouvoir d’Emmanuel Macron a dévoilé le président des riches. L’An II démarre sur les chapeaux de roue, dès cette rentrée, avec trois dossiers à hauts risques pour le modèle français de protection sociale.

 

Les négociations démarrent en ce mois de septembre sur l’assurance chômage. Le président souhaite revoir TOUTES les règles d’indemnisation. Trois axes de réformes ont été évoqués à ce stade.

 

D’abord, réduire les dépenses liées au chômage de longue durée en incitant ceux privés d’emplois à retourner plus vite sur le marché du travail par la dégressivité des allocations. Le débat de la fin août s’est focalisé sur les cadres supérieurs, groupe dans lequel on trouve ceux qui peuvent prétendre toucher l’indemnisation maximale de 6200 euros. Cela concerne aujourd’hui 776 personnes, 0,02 % des bénéficiaires… Gageons que le débat sur la dégressivité ira au-delà des cadres sup. En faisant l’hypothèse que des postes sont disponibles, cela signifie-t-il qu’il faudra accepter plus vite ce que les entreprises ont à proposer quelle que soit la qualité de l’emploi, la distance à parcourir, le secteur proposé, etc. ? A suivre.

 

Deuxième piste, revoir la possibilité de cumuler les salaires issus d’un petit boulot et les allocations chômage qui viennent en complément pour assurer un minimum de revenu. Une machine à travailleurs pauvres.

 

Enfin, instaurer un système de bonus-malus qui pénalise les entreprises multipliant les contrats courts (ou favorise celles y ayant le moins recours). Mais on voit mal ce gouvernement qui pense que seuls les chefs d’entreprises créent de la richesse aller très loin dans ce domaine.

 

Qu’est-ce qui attend les plus pauvres des Français ? Le slogan de communication du président sur « le pognon de dingue » que nous coûtent les plus démunis avait clairement fixé le cap d’une réduction des aides sociales.  Elles seraient trop coûteuses et inefficaces.

 

Surprise : le 26 août, le premier ministre annonce dans le JDD qu’« aucune prestation sociale ne sera réduite » ! Le RSA et la prime d’activité seront même finalement augmentés ! Encore plus de « pognon de dingue » inefficace ! Tant mieux pour les plus pauvres des Français mais c’est un véritable retournement de politique. Lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes économiques et financiers (AJEF), le 27 août, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a confirmé cette orientation en précisant que le gouvernement souhaitait aider les pauvres qui veulent retourner vers l’emploi. Le RSA, sans baisser, va-t-il connaître de nouvelles conditions de versement ?

 

Enfin, les retraites. Les multiples couacs sur la suppression ou non des pensions de réversion - pour les futures retraité-e-s ou non (89 % sont des femmes), pour celles n’ayant pas travaillé ou pour toutes – pointent l’objectif du gouvernement : trouver le niveau d’acceptabilité sociale d’une réduction des pensions.

 

Le système de retraite par points que visent le gouvernement peut être présenté dans n’importe quel sens, sa caractéristique fondamentale est d’être en permanence équilibré : quand il n’y a pas assez d’actifs, on baisse les pensions. Ou alors, comme pour les chômeurs, comme pour les pauvres, il faudra travailler plus longtemps.

 

« La priorité de l’année qui vient est simple : nous devons construite l’Etat Providence du XXIe siècle » a déclaré le président de la République en juillet. On commence à en percevoir les contours : redistribuer moins et travailler plus. Et le slogan est tout trouvé : « ne te demande pas ce que l’Etat peut faire pour toi. Demande toi ce que TOI tu peux faire pour toi ».


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