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Décroissance et plus d'Etat providence : mission impossible

Publié le jeudi 22 décembre 2022 . 3 min. 58

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Alors que le marathon budgétaire est lancé, on mesure comme il est difficile de mener de front réduction du déficit public et « protection des Français ». Protection, c’est-à-dire des politiques sociales coûteuses de maintien du pouvoir d’achat. Pour démontrer que son équation budgétaire est tenable, le gouvernement maintient l’hypothèse d’une croissance qui résiste à la crise.

Voici illustré de manière concrète l’incompatibilité entre la décroissance prônée par certains et le maintien de notre Etat providence.

C’est le sujet de ce billet libéral!

Comme le dit Nicolas Dufourcq, Directeur Général de Bpifrance: « La croissance n’est pas un dogme, mais la conséquence fatale des demandes de protection de la société française. » Il ajoute même : « Les prophètes de la décroissance doivent dire la vérité : il faudra “dé-protéger”. Qui y est prêt ? »

Déminons. Il ne s’agit pas de réfuter la nécessaire sobriété dans le cadre de la transition écologique, ni d’évacuer une indispensable réinvention d’une croissance respectueuse de l’environnement.

Mais enfin si le pouvoir d’achat définit notre capacité à consommer, il semble bien difficile de dénoncer la surconsommation, fille de la croissance, tout en défendant les mesures de soutien des revenus des ménages…

Revenons à l’Etat providence. Même s’il comprend leur angoisse, Nicolas Dufourcq dit s’opposer aux jeunes diplômés qui militent pour un modèle radicalement alternatif parce que, je le cite, « il ne boucle pas avec les demandes légitimes de la société. La décroissance ne permettrait pas de financer les protections qu’ils consomment déjà aujourd’hui. »

D’ailleurs, ces protections n’ont jamais été aussi généreuses et sont bien plus élevées que celles des parents de ces jeunes à leur âge.

Dans un entretien à La Tribune, le même DG de Bpifrance les égrène. Au début des années 1990, il y avait un ticket modérateur et pas de mutuelle universelle étudiante. Il n’y avait pas de couverture de l’Etat en cas de pension alimentaire non versée. Les montures de lunettes n’étaient pas remboursées. Le RMI était strictement cantonné. Il n’y avait pas de prime d’activité. L’allocation adulte handicapé n’était pas déconjugalisée, etc., etc.

La question n’est pas de revenir sur ce filet social, mais de dire que pour le financer, il faut plus d’activité économique.

Ne soyons pas naïf. En France, il se trouvera une majorité très vocale pour expliquer qu’il suffit de taxer davantage les riches pour financer l’Etat-Providence.

Une illusion. La prime d’activité, c’est par exemple plus de 10 milliards d’euros chaque année. Les dépenses dues à la crise Covid, c’est 49,6 milliards d’euros.

Dans un pays déjà champion mondial de la pression fiscale, reporter l’intégralité de ses coûts sur les 5% des Français les plus riches, c’est-à-dire sur ceux qui gagnent plus de 4.156 euros par mois, est inimaginable.

Pareil matraquage pousserait les entrepreneurs créateurs de croissance à l’exil – à une grande bifurcation, à l'opposé de celle défendue par les hérauts de la décroissance.

Notre civilisation, achève Nicolas Dufourcq, est enfermée dans une spirale : elle produit une demande de protection infinie. Pour y faire face, il faut plus d’entreprises et d’entrepreneurs, plus d’emplois privés, plus d’heures travaillées…


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