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Retraités : la triple peine

Publié le lundi 15 octobre 2018 . 3 min. 35

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Avec Emmanuel Macron, les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour les retraités. Le montant des retraites était déjà revalorisé en fonction de l’inflation et celui de salaires en fonction de la productivité : comme cette dernière croît plus vite que les prix, on assistait déjà à un décrochage progressif des revenus des retraités par rapport à ceux des actifs.

 

Le gouvernement a ajouté trois ponctions supplémentaires :
- une hausse de la CSG de 1,7 point pour 60 % d’entre eux qui gagnent plus de 1300 euros nets environ. C’est-à-dire, en gros, la retraite moyenne en France, on ne parle pas des plus aisés des retraités. Tout cela devrait se traduire par 2,5 à 3 milliards de revenus en moins et le petit geste annoncé par le premier ministre pour 300 000 retraités proches du seuil, pour quelques centaines de millions, ne représentent qu’une goutte d’eau ;

 

- un décalage de la revalorisation des retraites d’octobre 2018 à janvier 2019 ;

- pour une revalorisation limitée finalement pour les deux prochaines années à 0,3 % alors que l’inflation est prévue autour de 1,6 % par an.

 

C’est la triple peine ! Le président de la République a beau jeu de mettre en scène sa demande au gouvernement d’« arrêter d’emmerder les retraités », il peut le faire, il leur a vidé les poches ! Avant que ceux d’entre eux qui paient la taxe d’habitation ne voit revenir un peu d’argent. Mais c’est une mesure générale, qui bénéficiera à tout le monde et cela ne comblera pas le creusement de l’écart par rapport aux actifs des trois précédentes mesures.

 

Il y a une vraie volonté de la part du gouvernement de défavoriser les retraités pour faire des économies de dépenses publiques. Pourquoi ?

 

Selon les dernières données de la DREES, la retraite moyenne représente en 2016 les deux tiers du revenu d’activité net moyen. Mais les retraités n’ont généralement pas d’enfants à charge et on peut calculer leur niveau de vie en tenant compte du nombre de personnes dans le ménage. Selon le dernier rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), le niveau de vie moyen des retraités est équivalent à 105,6 % de celui des actifs. C’est récent et dû au fait que sont arrivés à la retraites des personnes avec de plus belles carrières que les anciens : le niveau de vie des plus de 80 ans est équivalent à celui des actifs.

Mais cela ne va pas durer : selon le COR, le niveau de vie des retraités va augmenter moins vite : selon les scénarios, il sera équivalent en gros à 90-95 % de celui des actifs en 2040 et 75 – 90 % en 2070.

 

On entend dire qu’il est normal de faire plus payer la génération des baby-boomers car ils ont eu une vie privilégiée : ils n’ont participé à aucune guerre et ont globalement pu bénéficier d’un emploi à vie. Mais, contrairement à ceux qui considèrent que la main d’œuvre doit être flexible et mal payée,  ce n’est pas un privilège, c’est la situation d’une vie normale !

 

Dans ce contexte, cibler les retraités a donc un triple effet macroéconomique négatif : cela accroît les inégalités, ce qui n’est pas bon pour l’activité et l’emploi ; cela réduit les revenus et donc la consommation des retraités, ce qui réduit la demande ; cela incite les actifs à épargner plus et donc réduit là encore la consommation et la demande. Une triple peine pour l’économie française.


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