La meunerie française : un savoir-faire prometteur à l’international
Publié le vendredi 27 juillet 2018 . 2 min. 38
L’international représente-t-il un levier de croissance fort pour la meunerie française ? Eh bien à première vue, cela ne semble pas forcément évident. Les exportations de farines sont passées d’environ 1,7 million de tonnes en 1992 à 320 500 tonnes en 2017. Si le grand export est très concurrencé par de nouveaux opérateurs sur le marché de masse, la France peut néanmoins se démarquer à l’international à condition de jouer sur les atouts de nos acteurs. Des atouts forts et nombreux : je pense en particulier à la notoriété de la meunerie française au-delà des frontières, au savoir-faire des acteurs, ainsi qu’aux efforts réalisés ces dernières années en matière de développement de nouveaux produits et concepts.
Les acteurs français peuvent aujourd’hui en effet se targuer d’avoir atteint un positionnement haut de gamme, reconnu, notamment en ce qui concerne la qualité sanitaire, la qualité nutritionnelle, ou encore les produits de spécialités.
Les meuniers français peuvent aussi s’appuyer sur les efforts d’innovation qu’ils ont accomplis, des efforts plus qu’essentiels sur un marché mature. Une offre toujours plus qualitative qui permet de stimuler la demande. Aujourd’hui, les initiatives visant à diversifier les gammes, notamment sur l’axe de la nutrition-santé, filières qualités comme le bio, label rouge et autres, représentent un soutien majeur à l’activité. Des atouts porteurs, sur des marchés en quête de qualité comme l’Amérique du nord, du sud, en Asie et en Europe.
N’oublions pas non plus les efforts concernant le développement de l’offre de services, qui peuvent eux aussi stimuler la demande, y compris mondiale. En matière de logistique, les meuniers ont aussi des atouts liés à la fiabilité du service et leur réactivité à la demande du client quels que soient les volumes. D’autres initiatives telles que le développement des commandes sur Internet sont par exemple parfaitement replicables hors des frontières.
Aucune raison de ne pas tenter d’exporter ces savoir-faire pour remporter la mise hors de l’Hexagone quel que soit la taille des entreprises. Même si, pour profiter à plein des opportunités, les meuniers devront aussi restaurer une partie de leur compétitivité, une compétitivité mise à mal par le contexte fiscal et règlementaire. Autrement dit, une partie de la réponse est dans les mains des pouvoirs publics.
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