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Publi-rédactionnel : médias et dégâts

Publié le jeudi 2 mai 2013 . 4 min. 19

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Xerfi Canal présente l'analyse de Thibault Lieurade, journaliste Xerfi Canal

Le publi-rédactionnel, en voilà une bonne idée ! Même The Washington Post a misé dessus pour rentabiliser son site. Depuis peu, le prestigieux quotidien américain intègre sur sa page d'accueil un article à caractère promotionnel, au beau milieu des contenus politiques, économiques et sportifs. Les raisons de ce pari ne manquent pas. Le publi-rédactionnel est d'abord une véritable aubaine pour les régies publicitaires. Elles doivent trouver d'urgence des alternatives à la publicité classique sur internet qui agace le lecteur. Les études réalisées aux Etats-Unis indiquent que près de 7 internautes sur 10 les juges pénibles. Face à ce ras-le-bol, les navigateurs, et même parfois les opérateurs, ont développé des outils pour la bloquer. Alors dans ce contexte, pourquoi ne pas tenter le publi-rédactionnel pour gagner un peu d'argent ? Surtout que les sites éditoriaux se trouvent sur un segment pauvre en croissance, les perspectives restant même moindres que pour l'ensemble des portails internet. Parmi les leviers de croissance possibles figurent, entre autres, la création de nouveau format publicitaire plus impactant, et une meilleure intégration du discours publicitaire au site et aux contenus. Et là, le publi-rédactionnel colle parfaitement. L'annonceur, lui aussi, est gagnant. Le publi-rédactionnel permet d'associer son message au prestige de la marque du média dans lequel il publie. La qualité de l'audience s'en trouve ainsi renforcée. Surtout que le publi-rédactionnel, contrairement aux idées reçues, intéresse le lecteur. Le rédacteur en chef de Technology review, le média print et web du prestigieux MIT, a sondé son public. Et il explique aujourd'hui qu'à sa grande surprise, le contenu promotionnel figure parmi les contenus qui marque le plus ses lecteurs dans le magazine comme sur le web. Bref, tout le monde y trouve son compte : lecteur, annonceur et régie publicitaire. Tout le monde, oui, sauf bien sûr les rédactions, qui détestent toujours autant le publi-rédactionnel. Et pour cause : ce format met gravement leur crédibilité en danger. Le dernier exemple en date, c'est le site américain The Atlantic qui a été obligé de se confondre en excuses après avoir publié du contenu de l'Eglise de Scientology mal identifié comme étant du publi-rédactionnel. On imagine aisément les dégâts de ce flou entre contenu journalistique et promotionnelle. Cette frontière a d'ailleurs tendance à devenir de plus en plus floue. En situation financière précaire, les grands médias publient aujourd'hui du contenu de blogs, dont la production est moins chère, voire gratuite. Mais ce contenu est rédigé par des non journalistes, qui ne sont donc pas tenus à la déontologie inhérente à la carte de presse. Ces rédacteurs peuvent donc très bien être payés ou recevoir des cadeaux pour leurs messages, ce qui est déjà une pratique courante pour les produits hi-tech, la mode ou la culture. Le moteur de recherche Google a d'ailleurs mis le holà face à cette vague de publi-rédactionnel qui inonde aujourd'hui son service Google actualités. Inquiet de la qualité de son service ? ou plutôt du contenu qu'il agrège ?le moteur de recherche a menacé de bannir les éditeurs qui le pratiqueraient. Il a même demandé aux internautes de dénoncer les contrevenants. C'est donc Google actualités, la seule rédaction au monde à 0 carte de presse, qui se fait aujourd'hui le garant de la déontologie journalistique…Voilà qui ne manque pas de sel !

Thibault Lieurade, Publi-rédactionnel : médias et dégâts, une vidéo Xerfi Canal


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