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Réseaux sociaux : les opérateurs télécoms de demain

Publié le jeudi 16 mai 2013 . 3 min. 48

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Xerfi Canal présente l'analyse de Thibault Lieurade, journaliste Xerfi Canal

Facebook ressemble de plus en plus à un opérateur téléphonique. Le réseau social vient de lancer une application qui permet à ses utilisateurs de converser non plus seulement par texte, mais aussi par VoIP. On peut donc passer des appels par Facebook, qui se décline lui-même sous la forme d'application pour téléphone mobile. On voit bien que le service n'est plus très loin de celui d'un Bouygues ou d'un Orange. A une différence près : il est gratuit ou presque. Seule la bande passante internet est décomptée du forfait mobile, pas le temps de parole.
Maintenant, il faut pousser le mobinaute vers ce nouveau service de conversation orale. Facebook y a bien sûr pensé aussi. Il vient de lancer « home », une espèce de super application qui permet à l'interface Facebook de devenir l'écran d'accueil de certains mobiles. L'usager ne tranche plus entre l'application classique et un autre service de messagerie comme Whatsapp, Skype ou encore Google talk. Facebook devient une surcouche qui lui permet de proposer ses services avant les autres.
Il y a plusieurs raisons à cette stratégie. D'abord Facebook a besoin de renforcer l'efficacité de sa publicité. En termes de coût par clic, Facebook se situe légèrement en-deçà de la barre des 30 centimes de dollars aux Etats-Unis. Google, lui, atteint un dollars par clic. Puis le taux de clic (CTR) sur Facebook reste relativement bas. Aux Etats-Unis, il est de 1,7% contre 2,2% pour Google.
Facebook fait également le pari du développement de nouveaux usages : plus le mobinaute va se servir de son application, plus il va envoyer de données à Facebook, plus il sera « monétisable ». Rappelons que quand un service est gratuit, c'est l'usager le produit.
Il y a aussi le contexte concurrentiel : les géants du web renforcent leur artillerie dans la conquête du téléphone. Microsoft a racheté Skype par lequel passe déjà le 1/3 des communications internationales. Et Google, avec son application Google talk, a déjà un service de VoIP qu'il peut promouvoir facilement puisque son système d'exploitation Android équipe près de 7 smartphones vendus dans le monde en 2012 sur 10. Hors de question donc de laisser le champ libre à la concurrence dans la course au sommet de la chaîne de valeur des télécoms, où la valeur reste la maîtrise de la relation client.
Il faut aussi garder en tête qu'un membre de réseau social rapporte 3 € par an en revenu, principalement grâce à la publicité. Un abonné mobile rapporte 100 fois plus. Et puis il y a 2 milliards d'internautes contre 5 milliards d'abonnés mobiles dans le monde. On comprend mieux l'empressement des géants à chercher à activer ce levier de croissance. Quant aux opérateurs télécoms classiques, ils sont en train de perdre leur cœur de métier pour devenir avant tout des gestionnaires d'infrastructures. Au lieu de vendre du temps de parole téléphonique, ils vont vendre de plus en plus de la bande passante Internet. Ce qui pose un problème de règlementation de ces réseaux sociaux devenant opérateurs téléphoniques. L'Arcep, le régulateur français des télécoms, a déjà demandé à Skype de se déclarer comme tel, ce que la société estonienne désormais dans le giron de Microsoft a refusé de faire. L'affaire est aujourd'hui devant la justice.

Thibault Lieurade, Réseaux sociaux : les opérateurs télécoms de demain, une vidéo Xerfi Canal


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