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1) Laurent Faibis : Quelle est la responsabilité de la fiscalité dans la situation actuelle du système productif de la France ? Michel Taly : Je ne crois pas aux effets de la fiscalité sur les décisions économiques. Mais le problème est que l'on accorde trop de place en France à la macro-économie au détriment de la micro-économie qui consiste à analyser les décisions des différents acteurs économiques. C'est ainsi que la TVA sociale est examinée à l'aune de la macro-économie. Christian Saint-Etienne : L'analyse macro-économique est le grand défaut de la France. Il y a beaucoup trop de modélisation économique et pas assez d'analyse des comportements individuels. En France, les dépenses publiques représentent 8 points de PIB de plus que les pays avec lesquels nous sommes en compétition. Or, les entreprises françaises doivent vendre au même prix sur les mêmes marchés. Cela signifie que le niveau de productivité des entreprises françaises augmente et que celles qui sont insuffisamment productives sont éliminées. Au final, ce sont des choix politiques. Deux types de protection sociale coexistent en France. La protection individuelle (retraite, chômage, accident du travail) doit être financée par les cotisations sociales. Quant à la lutte contre la maladie, elle est financée par la dépense publique. 2) Laurent Faibis : Le déficit public de la France, supérieur à 95 milliards d'euros, représente environ 6% du PIB. Et le déficit de son commerce extérieur atteint 75 milliards d?euros. Dans ce contexte comment réduire les dépenses publiques sans casser la croissance ? Michel Taly : La France est incapable de profiter des périodes de vaches grasses pour prendre les mesures de nature à assurer le futur. En réalité, on se contente de baisser les impôts et/ou d'augmenter le niveau des dépenses spot. Et ce, quel que soit la couleur du gouvernement. Entre 1997 et 2007, la France a connu trois vagues de baisses d'impôt de chacune 10 milliards d'euros (c'est-à-dire sous les gouvernements Jospin, Raffarin et Villepin) sans décider aucune mesure de fond. La fiscalité est pourtant structurante. L'un des sujets majeurs est le traitement de la dette des entreprises. 3) Laurent Faibis : La France est-elle à l'aube d'une période de purge ? Michel Taly : Le président de la République prochainement élu devra utiliser la CSG et la TVA et ainsi porter atteinte au pouvoir d'achat des ménages. Christian Saint-Etienne : La hausse du poids des prélèvements obligatoires aura forcément des effets récessifs. La question est ensuite de savoir quels acteurs en supporteront la plus grande part. Et ma conviction est qu'il faut faire payer davantage la consommation et moins la production. Le refus de la TVA sociale est de ce point de vue une imbécilité majeure. Pour compenser la hausse de la TVA, je propose une PPE mensualisée pour les plus démunis. 4) Laurent Faibis : La consommation demeurera donc faible en France pendant plusieurs années ? Christian Saint-Etienne : A l'évidence oui car on ne peut pas continuer à consommer des produits importés et financés à crédit. Mais l'effet récessif sera limité car seulement un quart de la consommation est alimenté par les exportations. 5) Laurent Faibis : Comment la fiscalité peut-elle renforcer le tissu d'ETI et de PME ? Michel Taly : Le poids prédominant de la fiscalité sur les coûts est une des caractéristiques de la fiscalité française. Donner en cash l'équivalent du report déficitaire d'une PME qui traverse un cap difficile serait pourtant une mesure très simple à mettre en place. 6) Laurent Faibis : Quelle piste pour réformer le taux d'IS en Europe ? Christian Saint-Etienne : On peut distinguer deux grandes catégories de pays entre d'un côté ceux où le taux d'IS est compris entre 15% et 18% et, de l'autre, ceux où il s'élève à 23%. Je pense qu'un taux d'IS ramené à 18% pour les bénéfices mis en réserve, assorti d'un taux de 26% sur les bénéfices, serait une mesure de nature à encourager une fiscalité de la croissance et de l'entrepreneuriat. Que les entreprises puissent passer en charges les intérêts de leur dette est une autre piste à explorer. Seule une entreprise sur quatre en France est dans une dynamique de croissance. Or, notre système fiscal est favorable aux PME qui stagnent. 7) Laurent Faibis : Faut-il instaurer un impôt forfaitaire élevé pour les grands entreprises ? Michel Taly : Je ne le pense pas. Il faut arrêter cette démagogie sur les impôts des grands groupes. S'ils vont ailleurs, c'est pour gagner de l'argent. 8) Laurent Faibis : Quelles sont les trois mesures fiscales à adopter en mai 2012 ? Michel Taly : La personnalité qui sera élue lors des prochaines élections présidentielles donnera des gages aux ménages. Elle accordera des baisses d'impôts aux Français et dira aux entreprises de patienter. Nous sommes pourtant en période de survie. Christian Saint-Etienne : Réduire les dépenses publiques est la première mesure. Il faut ensuite augmenter la CSG et la TVA. Enfin, il faut élaborer un paquet pour diminuer la pression fiscale sur les entreprises. 


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