Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Après le confinement : enfin une alimentation plus responsable ?

Publié le samedi 20 juin 2020 . 5 min. 05

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Cette vidéo a été réalisée en partenariat avec Agnès François-Lecompte (Université Bretagne-Sud), Morgane Innocent (Université Bretagne Occidentale) et Dominique Kréziak (Université Savoie Mont-Blanc).

La crise sanitaire que nous traversons et l’épisode de confinement qui en a découlé sont inédits. Ce confinement a été l’occasion pour bon nombre de français de réorganiser leur quotidien et leur mode de vie. Différentes enquêtes menées laissent aussi penser qu’il pourrait être l’occasion de changements plus profonds, et le déclencheur d’une aspiration pour des comportements plus responsables. 


Mais qu’en est-il plus spécifiquement de la consommation alimentaire ? Le confinement peut-il, comme le suggèrent certains médias, avoir modifié nos pratiques de consommation dans un sens plus responsable ? Si oui, quels sont ces changements ? Sont-ils transitoires ou seront-ils conservés à l’issue du confinement ?


1/ Qu’entend-on par une alimentation responsable ?


Une pratique alimentaire responsable se concrétise au travers d’une multitude d’actes. Notamment, le choix des lieux d’approvisionnement, de pratiques anti-gaspillages, ou encore l’achat de produits plus respectueux de l’environnement.


L’aliment responsable type peut se définir comme étant de saison, local, bio et le moins « emballé » possible si ce n’est en vrac.


2/ Les étapes de l’immersion comme cadre d’analyse


Le confinement a plongé les individus dans un contexte radicalement nouveau.


Pour étudier son effet, nous nous appuyons sur le processus d’immersion comme moteur du changement.


Lorsque l’individu se trouve dans un nouvel environnement, il passe par une 1ère étape de recherche de solutions et de prise de repères, la nidification. Dans un 2nd temps, il pose de nouvelles habitudes. On parle d’exploration. Enfin, l’individu cherche à donner du sens à ses nouvelles pratiques, c’est le marquage.


3/ Une méthodologie qui en découle : une étude quantitative longitudinale


Pour suivre les perturbations et les évolutions des modes de consommation alimentaire liées au confinement, nous avons mis en place un suivi longitudinal des pratiques d’alimentation responsable correspondant à ces trois moments :


- au début du confinement pour étudier la nidification
- à la fin du confinement, pour observer l’exploration
- et 1 mois après la fin du confinement, une troisième collecte sera réalisée pour mesurer le marquage.


4/ Résultats phase 1 (nidification) : recherche et prise des premiers repères

L’étude de la phase de nidification permet de mieux comprendre les éléments qui définissent le nouveau contexte et de constater les changements.

Le confinement crée un contexte nouveau  et induit des changements dans différents registres :

Une majorité des répondants a été affectée par les ruptures de stocks des premiers jours, mais également par la nécessité ou la volonté de changer de lieux d’approvisionnement, associées à la nécessité de sortir moins souvent.


Par exemple, certains avaient l’habitude de faire tout ou partie de leurs courses sur leur lieu de travail, d’autres se sont interdits d’aller faire les courses à plus d’un km de leur domicile…


Un autre type de changement est lié au fait d’être plus nombreux à la maison et de faire tous les repas au domicile.

Quatre profils d’évolution sur la consommation responsable 

Alors que 75 % de nos répondants estiment que le confinement est une bonne occasion de revoir son mode de consommation vers des pratiques plus responsables, la majorité d’entre eux a finalement peu changé sa façon de faire.


Quatre groupes sont identifiés :


- Les « stables » : 65% des répondants n’ont pas changé leurs habitudes, quel que soit leur niveau de consommation initial,


- Les « en-baisse », qui ont légèrement diminué leurs achats de produits Bio/locaux/de saison et plus fortement l’achat de vrac. Ce groupe avait, au départ, les pratiques responsables les plus développées.


- Les « abandonnistes » qui ont drastiquement réduit leur consommation de produits responsables, alors qu’elle était déjà plus faible que les autres. Ce groupe se caractérise par un niveau d’anxiété face au coronavirus plus élevé. Il trouve en moyenne plus difficile de s’organiser au quotidien et est inquiet concernant le maintien de son pouvoir d’achat


- Les « boostés » ont acheté plus de produits responsables qu’avant [hormis le vrac]. Ils étaient jusque-là plutôt peu consommateurs. Ils sont inquiets quant à leur approvisionnement et ont fait des stocks importants en début de confinement [notamment sur les produits frais]. Ils sortent plus fréquemment que les autres pour faire leurs courses. Ils ont réalisé plus de recettes « anti-gaspi »  et sont convaincus que la période est idéale pour repenser sa façon de consommer.


5/ Résultats phase 2 « exploration » : de nouvelles habitudes se mettent en place, de nouvelles possibilités (innovations ?) sont explorées.

Qu’en est-il après 7 à 8 semaines de confinement ?


Cette phase conduit à des réajustements et les individus explorent de nouvelles solutions. Ils ne sont plus dans l’urgence et certaines routines ont pu se mettre en place.


Les circuits courts et les petits producteurs ont modifié leurs pratiques et ont innové en matière de distribution. Les producteurs locaux sont plébiscités [+5 points de fréquentation] et 15 % des répondants ont eu recours à un drive ou une livraison à domicile par ces producteurs locaux.


En lien, on note logiquement une consommation générale plus forte des produits locaux.
Tous les profils remontent en consommation de produits responsables. Les en-baisse dans la phase de nidification ont désormais un niveau supérieur à avant le confinement.


Dans cette période d’expérimentation, on observe une variété de situations.


Les changements de canaux de distribution sont tout autant subis que volontaires. L’expérimentation de nouveaux produits et marques est globalement subie. L’adoption de nouvelles pratiques ou façon de faire est largement volontaire.
Plus les changements sont jugés volontaires, plus l’intention de les conserver après le confinement  est forte [en particulier pour les produits/marques].

6/ Et après ?


Ces intentions seront à confirmer dans la troisième phase de collecte qui sera réalisée fin juin 2020.


Cette étude permettra de voir quels changements d’habitude ont persisté, et si les répondants ont effectivement profité de cette occasion pour repenser leur consommation alimentaire.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :