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L'entreprise, bien plus qu'une simple machine économique
Depuis des décennies, une vision restrictive domine : l’entreprise est souvent perçue comme une machine à produire et à réduire les coûts. Inspirée des travaux de Coase et Williamson, cette approche a conduit à externaliser, délocaliser, et maximiser à tout prix, parfois au détriment des droits humains et de l’environnement. Résultat ? Une course sans fin, comme celle de la Reine Rouge dans Alice au pays des merveilles, où il faut courir toujours plus vite pour simplement rester en place.
Mais cette vision simpliste ne rend pas justice à ce qu’est vraiment une entreprise. Au-delà des bilans comptables, elle est une institution sociale, culturelle et humaine. Un espace où se créent des liens, où s’affirme une identité, et où naît un véritable impact.
Des frontières floues mais stratégiques
Aujourd’hui, les entreprises ne s’arrêtent plus à leurs murs physiques ou à leurs produits. Elles s’étendent dans des réseaux complexes : partenaires, clients, collaborateurs, société civile. Gérard Hirigoyen et Amélie Villéger parlent d’un « territoire conceptuel » : l’entreprise commence là où elle inspire et relie, et s’arrête là où elle choisit de poser ses responsabilités.
Prenons un exemple emblématique : Lacoste. Cette marque ne se résume pas à son célèbre polo ou à son logo en forme de crocodile. Son véritable succès repose sur sa capacité à incarner un style de vie qui transcende les générations. En investissant dans le sport, la durabilité, et une image intemporelle, Lacoste connecte des valeurs fortes avec ses clients. Elle ne se contente pas de vendre des vêtements : elle tisse des liens avec des communautés de passionnés, inspire la fidélité et suscite l’émotion.
Un changement de perspective pour un impact durable
Pour un manager, cela signifie réorienter l’énergie de l’entreprise : moins de production effrénée, plus d’écoute et de création de liens. Une équipe engagée vaut bien plus qu’un tableau de bord rempli d’indicateurs superficiels. Et un client fidèle, séduit par une expérience authentique, aura toujours plus de valeur qu’une multitude de clics ou de ventes ponctuelles.
Lacoste, par exemple, a su évoluer sans renier ses origines. En associant son héritage à des engagements contemporains comme l’écologie et l’inclusion, la marque dépasse la simple production textile. Elle devient une plateforme d’engagement et de transformation, capable de parler aux aspirations d’un public mondial tout en restant fidèle à son ADN.
Conclusion : Résonner plutôt que produire
Repenser les limites de l’entreprise, c’est accepter de voir plus loin. C’est bâtir des ponts plutôt que des murs, cultiver la fidélité et l’engagement plutôt que la simple production. Parce que l’impact de votre entreprise ne se mesure pas uniquement à ses résultats financiers. Il se trouve dans les liens qu’elle tisse et dans l’empreinte durable qu’elle laisse.
Références
• Coase, R. H. (1937). The nature of the firm. Economica, 4(16), 386-405.
• Hirigoyen, G., & Villéger, A. (2020). Le territoire conceptuel de l’entreprise. Entreprise & Société, 2020-1(n°7), 89-129. https://doi.org/10.15122/isbn.978-2-406-10787-3.p.0089
• Williamson, O. E. (1985). The economic institutions of capitalism. New York: Free Press.
Depuis des décennies, une vision restrictive domine : l’entreprise est souvent perçue comme une machine à produire et à réduire les coûts. Inspirée des travaux de Coase et Williamson, cette approche a conduit à externaliser, délocaliser, et maximiser à tout prix, parfois au détriment des droits humains et de l’environnement. Résultat ? Une course sans fin, comme celle de la Reine Rouge dans Alice au pays des merveilles, où il faut courir toujours plus vite pour simplement rester en place.
Mais cette vision simpliste ne rend pas justice à ce qu’est vraiment une entreprise. Au-delà des bilans comptables, elle est une institution sociale, culturelle et humaine. Un espace où se créent des liens, où s’affirme une identité, et où naît un véritable impact.
Des frontières floues mais stratégiques
Aujourd’hui, les entreprises ne s’arrêtent plus à leurs murs physiques ou à leurs produits. Elles s’étendent dans des réseaux complexes : partenaires, clients, collaborateurs, société civile. Gérard Hirigoyen et Amélie Villéger parlent d’un « territoire conceptuel » : l’entreprise commence là où elle inspire et relie, et s’arrête là où elle choisit de poser ses responsabilités.
Prenons un exemple emblématique : Lacoste. Cette marque ne se résume pas à son célèbre polo ou à son logo en forme de crocodile. Son véritable succès repose sur sa capacité à incarner un style de vie qui transcende les générations. En investissant dans le sport, la durabilité, et une image intemporelle, Lacoste connecte des valeurs fortes avec ses clients. Elle ne se contente pas de vendre des vêtements : elle tisse des liens avec des communautés de passionnés, inspire la fidélité et suscite l’émotion.
Un changement de perspective pour un impact durable
Pour un manager, cela signifie réorienter l’énergie de l’entreprise : moins de production effrénée, plus d’écoute et de création de liens. Une équipe engagée vaut bien plus qu’un tableau de bord rempli d’indicateurs superficiels. Et un client fidèle, séduit par une expérience authentique, aura toujours plus de valeur qu’une multitude de clics ou de ventes ponctuelles.
Lacoste, par exemple, a su évoluer sans renier ses origines. En associant son héritage à des engagements contemporains comme l’écologie et l’inclusion, la marque dépasse la simple production textile. Elle devient une plateforme d’engagement et de transformation, capable de parler aux aspirations d’un public mondial tout en restant fidèle à son ADN.
Conclusion : Résonner plutôt que produire
Repenser les limites de l’entreprise, c’est accepter de voir plus loin. C’est bâtir des ponts plutôt que des murs, cultiver la fidélité et l’engagement plutôt que la simple production. Parce que l’impact de votre entreprise ne se mesure pas uniquement à ses résultats financiers. Il se trouve dans les liens qu’elle tisse et dans l’empreinte durable qu’elle laisse.
Références
• Coase, R. H. (1937). The nature of the firm. Economica, 4(16), 386-405.
• Hirigoyen, G., & Villéger, A. (2020). Le territoire conceptuel de l’entreprise. Entreprise & Société, 2020-1(n°7), 89-129. https://doi.org/10.15122/isbn.978-2-406-10787-3.p.0089
• Williamson, O. E. (1985). The economic institutions of capitalism. New York: Free Press.
Publié le lundi 17 février 2025 . 3 min. 28
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