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Présenté comme la preuve la plus manifeste du sexisme en entreprise, le revenu salarial net moyen des femmes est inférieur de 24% à celui des hommes dans le secteur privé, soit un écart de plus de 510 euros par mois. Moins bien payées, les femmes peinent également à accéder aux postes les plus rémunérateurs. Elles forment ainsi à peine plus du tiers des effectifs percevant un salaire au niveau du 9ème décile et 18% seulement au niveau du dernier centile. Expliquer cependant ces différences par la seule discrimination régnante au sein des sociétés c’est non seulement faux mais réducteur car cela évite de regarder là où le bât blesse.


Au-delà de la discrimination


Il faut revenir sur le chiffre de départ, 24%, et le décortiquer. D’abord, le temps de travail n’est pas le même selon le sexe. Plus d’une femme sur quatre occupe un emploi à temps partiel contre moins de 10% pour leur homologue masculin qui effectue de surcroît davantage d’heures supplémentaires. Ils perçoivent donc, de facto, une rémunération plus importante. À temps de travail équivalent, l’écart tombe à 15% ce qui reste encore élevé. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Il faut ensuite intégrer la « ségrégation professionnelle », c’est-à-dire prendre en compte la différence entre les métiers exercés, les secteurs d’activité, la taille des entreprises, les catégories socioprofessionnelles. Or toutes les données montrent une surreprésentation des femmes dans les métiers et les secteurs structurellement les moins rémunérateurs et une sous-représentation historique dans les postes d’ingénieurs, d’encadrement ou de direction. À professions comparables, pour un même temps de travail, l’écart tombe alors à 4%. Pour autant, il ne peut pas s’interpréter comme une mesure de la discrimination salariale dans les entreprises car il n’est pas corrigé de l’expérience, de l’ancienneté dans l’entreprise ou du diplôme qui le ferait à coup sûr quasiment disparaître.


Racines profondes des inégalités


Différences de formations, de choix de carrières, de choix de vie qu’ils soient imposés par les normes sociales ou, question taboue, par le particularisme entre masculin et féminin sont les vraies racines des écarts de rémunérations et engagent un enchevêtrement de conditionnements, de discriminations qui vont bien au-delà du périmètre de l’entreprise. L’éducation-formation en premier lieu. Meilleures élèves que les garçons, les jeunes filles restent pourtant minoritaires dans les cursus à la fois scientifiques et sélectifs qui débouchent sur les professions les mieux rémunérées. Seul le domaine médical fait exception. Ces différences traduisent bien la persistance de stéréotypes intériorisés sur les présumés domaines de compétence respectifs entre filles et garçons. La première discrimination est là et ce ne sont pas les entreprises qui la portent mais les parents et le système éducatif.


Second élément central, le temps de travail. Il est plus important côté masculin d’environ 16%, un écart relativement stable dans le temps. Cette différence a une cause principale, voire unique : la maternité, dont les effets en cascade sont quasi-systématiquement supportés par les mères. Dans les familles avec 1 enfant ou plus de moins de 6 ans, une fois sur deux un des membres du couple a dû adapter sa position sur le marché de l’emploi (inactivité, congé long, temps partiel, chômage) et dans 5 cas sur 6 c’est la mère qui s’éloigne du travail.


Impact de la maternité sur la carrière


Cette supposée vocation « parentale » des femmes, qu’elle soit choisie ou liée là aussi à des stéréotypes intériorisés, a des conséquences directes sur leurs rémunérations. À l’instant t, mais aussi tout au long de la carrière. L’expérience accumulée est ainsi beaucoup plus rapide côté masculin, or c’est un élément clé pour accéder aux postes de direction, c’est-à-dire là où se situent les plus hauts salaires. Mais ce n’est pas tout. Après la naissance des enfants, les mères travaillent de plus en plus souvent à proximité de leur domicile, pour concilier vie professionnelle et vie familiale au prix, le plus souvent, d’une dégradation du contenu de leurs postes donc de leurs rémunérations. Fustiger les entreprises pour expliquer les écarts de salaires hommes-femmes, c’est commode mais c’est oublier de se poser les bonnes questions.


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