Un scandale éclate. Prenons un exemple : un manager de l’entreprise est accusé de favoritisme dans l’attribution de contrats, impliquant un fournisseur familial. L’affaire risque de fuiter dans la presse. La direction doit réagir vite pour éviter que ce scandale ne ternisse la réputation de toute l’organisation.
Réunion de crise. Les portes se ferment tout comme les visages, les priorités basculent. Une question cruciale émerge : comment éteindre l’incendie en laissant le minimum de traces ? La clé réside dans une gestion stratégique et maîtrisée, où chaque action sert un objectif clair : désamorcer la crise et protéger l’organisation.
1. Maîtriser le tempo
Le timing est essentiel. Une réaction précipitée attise le feu, tandis qu’un silence prolongé peut laisser le scandale se propager. Trouvez le juste équilibre : annoncez une enquête interne, publiez un communiqué mesuré. Montrez que l’entreprise agit, mais sans panique ni précipitation.
2. Diluer l’attention
La meilleure défense contre un scandale ? Créer du bruit ailleurs. Une annonce stratégique, une grande victoire commerciale, ou un nouveau partenariat : ces nouvelles détournent l’attention. Dans le flot d’informations, le scandale devient un élément secondaire, dilué dans une actualité plus large.
3. Reprendre le contrôle du récit
Laissez les faits bruts circuler sans intervention, et c’est l’anarchie. Prenez la main sur la narration : apportez du contexte, expliquez les raisons, minimisez les impacts. Faites des parties prenantes des alliés en communiquant de manière transparente, mais toujours en orientant les perceptions. Votre version des faits doit devenir la version dominante.
4. Identifier un responsable
Pour contenir un scandale, la responsabilité doit être localisée. Désigner un coupable clair – qu’il s’agisse d’une personne, d’un service ou mieux d’un facteur externe – permet de circonscrire le problème. C’est la classique stratégie du bouc-émissaire. Cette stratégie isole le scandale et protège l’intégrité de l’organisation dans son ensemble.
5. Exploiter le poids du temps
Les scandales s’estompent avec le temps. Une actualité chasse l’autre. La mémoire collective est courte, surtout dans un monde saturé d’informations. Une gestion discrète combinée à une attente stratégique permet de transformer un scandale brûlant en un événement oublié. L’indifférence devient alors votre alliée.
La victoire dans l’ombre
Lorsque l’odeur du scandale s’estompe, c’est la preuve d’une gestion réussie. Étouffer un scandale ne signifie pas nier la vérité, ni infliger les sanctions qui s’imposent. Mais c’est contrôler la situation, l’enrober d’un brouillard jusqu’à la rendre imperceptible. C’est une leçon incontournable pour tout manager : la maîtrise du silence et de la discrétion est souvent l’arme la plus puissante face à la conflagration d’un scandale.
Publié le mercredi 05 février 2025 . 2 min. 57
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