Si vous pensez que votre supérieur hiérarchique travaille d'arrache-pied, détrompez-vous. Il s’agite. Il remplit des cases. Il valide des PowerPoints ou regarde tout simplement l’évolution de son portefeuille d’actions. Il est en "businessing" permanent. Mais produire quoi ? Rien. Juste de l’occupation pour justifier son existence.
Les tableaux Excel tentaculaires : l’obsession du détail inutile
Prenez Maxime Lefèvre, directeur financier chez Globalex. Sa dernière création ? Un tableau Excel de contrôle de gestion avec 34 onglets, relié à 25 autres feuilles de calcul avec chacune ses dizaines d’onglets. Un chef-d'œuvre de complexité… totalement inutile, mais dont il est très fier. Chaque semaine, il le "rafraîchit" et envoie fièrement la mise à jour à ses équipes, qui le consultent… jamais.
Les réunions sans décisions : du bruit pour masquer le vide
Caroline Dufresne, directrice marketing chez NextVenture, adore organiser des réunions. Elle enchaîne les comités stratégiques où elle se contente de donner la parole et paraphraser le dernier qui a parlé. "Ce que tu dis est intéressant, Marc. Je pense d’ailleurs qu’il faut aller plus loin dans cette réflexion. Sa valeur ajoutée : zéro. Résultat : trois heures perdues. Zéro décision. Chacun repart en se demandant pourquoi ils étaient là.
L’art de l’isolement : la stratégie du bunker
Que fait Hervé Dupont, Directeur-général de SalvoTech, enfermé des heures dans son bureau ? Mystère. Il travaille sans doute sur des dossiers stratégiques. Traduction : il lit longuement les Echos, regarde les cours de bourse de son portefeuille action, et éventuellement des notes préparées par ses adjoints où il surligne des passages au Stabilo. Son impact sur l’entreprise ? Aussi tangible qu’un nuage.
Le cauchemar des PowerPoint XXL : quand le fond disparaît sous la forme
Chez Multitech, une réunion stratégique se prépare comme une opération militaire. Chaque slide du PowerPoint est peaufiné, multiplié, enrichi d’infographies aussi nombreuses qu’inutiles. Cinquante slides plus tard et 3 heures plus tard, tout le monde s’est perdu dans les détails et peine à rester éveillé. Personne n’a retenu l’idée directrice. Mais il y en avait-il une ?
La stimulation, pas la simulation !
Le "businessing", c'est l’art de donner l’illusion du travail et du management. De se noyer dans l’accessoire pour éviter l’essentiel. Déjà au 18ème siècle, le célèbre écrivain et penseur allemand Johann Wolfgan Von Goethe ne disait-il pas : « Penser est facile, agir est difficile, et mettre ses pensées en action est la chose la plus difficile au monde. ».
Publié le lundi 03 mars 2025 . 2 min. 30
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