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Face à la complexité croissante, aux injonctions paradoxales et à l’urgence permanente, une seule solution : créer un poste taillé pour l’époque. Un Chief Bullshit Officer, le CBO. Il ne sert à rien, mais il justifie tout. Il ne décide rien, mais il est toujours là. Mieux : il fait consensus. Qui oserait s’opposer à un projet de « synergies créatives pour libérer les potentiels » ?

Une parole floue, mais toujours fluide

Le CBO excelle dans la rhétorique du flou stratégique. Il parle un langage hybride, fait de mots vagues, d’anglicismes rassurants et de verbes creux conjugués à la voix passive : “il a été décidé que nous allions co-construire une dynamique de transformation à fort impact sociétal”. Tout le monde hoche la tête. Personne n’a compris. C’est parfait.
> Parler creux, parler mieux, parler fort.

Une fonction transversale… donc insaisissable

Le CBO n’a pas de périmètre précis. C’est sa force. Il peut intervenir sur la culture, l’innovation, la diversité, le climat, la marque employeur, l’alignement stratégique, ou même la « maturité émotionnelle des équipes ». Il ne fait pas de reporting, il fait du storytelling. Il ne résout pas les problèmes, il les renomme. C’est du génie à l’état pur.
>Flou stratégique, pouvoir magique, job tranquille.

Les effets attendus : du brouillard, mais organisé

Une fois en poste, le CBO transforme les réunions en “rituels collaboratifs”. Il crée des groupes de travail sur “l’exploration des signaux faibles d’intensité moyenne”. Il lance une plateforme interne pour “partager des récits d’impact inspirants”. Résultat : tout le monde a l’impression de participer à quelque chose d’important, sans jamais avoir à faire quoi que ce soit de décisif.
> Mieux vaut agir par illusion participative.

Et si on en avait déjà un sans le savoir ?

La vérité, c’est qu’il y a peut-être déjà un CBO dans votre COMEX. Il n’a pas ce titre, mais tous les symptômes sont là : il parle plus qu’il n’agit, théorise plus qu’il ne décide, résume plus qu’il ne tranche. Il est adoré des consultants, redouté des opérationnels et introuvable quand il faut passer à l’action.
> Invisible, inefficace, indispensable. Que demander ?

Un poste trop utile pour ne pas être fictif

Dans un monde saturé de discours et de postures, le Chief Bullshit Officer est le seul qui assume pleinement la vacuité fonctionnelle comme projet stratégique. Et ça, mine de rien, c’est cohérent.
Alors, autant l’officialiser. Avec un badge, un bonus, et un titre bien long. C’est la moindre des choses.
> Bullshit ? Oui. Mais au COMEX.


Publié le mardi 08 avril 2025 . 2 min. 25

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