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Ne jugez pas, éloignez-vous des idées reçues, pensez « out-of-the-box », prenez des risques, soyez sauvages, soyez bordeline !


En un mot : soyez fous !


Ces conseils pourraient paraître étonnants, voire dérangeants… si on les recevait dans un contexte autre que celui d’un atelier de créativité.  


Mais, pourquoi les donne-t-on ? La première raison est que, dans un tel moment, l’animateur d’un atelier doit autoriser les participants à dépasser le cadre rationnel, les encourager à se laisser aller aux idées les plus folles. La deuxième raison est que cette folie passagère permet de donner à penser à bien d’autres idées, qui, par effet rebond, peuvent conduire aux bonnes idées, qui sont à explorer pour créer un nouveau service ou un nouveau produit. Et c’est important en créativité, car la quantité permet de tendre vers la qualité. La troisième raison se trouve dans un proverbe africain « Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous ». Sans barrière, les fous osent exprimer des non-dits, des implicites, voire des secrets.


Pourtant, les idées folles, la folie et les fous n’ont pas franchement bonne presse en général dans une entreprise. Ces termes nous font penser effectivement à une santé mentale fragile, qui peut nécessiter une prise en charge voire une hospitalisation.


Comment comprendre alors que ce registre soit rentré dans celui des conseils en management de la créativité en entreprise ?


Pour le comprendre, il convient de rappeler qu’à l’origine, dans la pensée religieuse, le fou était une personne insensée, c’est-à-dire quelqu’un qui rejette Dieu.


Puis aux 14è et 15è siècle, le fou devient une figure de la vie sociale, notamment de la cour royale. Il est l’antithèse de la sagesse du Roi, qu’il critique avec ironie. C’est un « bouffon plein d’esprit ». Le fou occupe alors une place essentielle dans les divertissements, notamment de l’aristocratie, avec un costume bigarré et joyeux. Le fou avec un couvre-chef semblable à un bonnet avec des pointes devient très proche du Roi, comme sur la table du jeu d’échecs. Le fou transformé en « joker » rapporte même des points dans certains jeux de cartes.


De ces espaces clos, le fou va au Moyen-âge s’immiscer dans la vie de la société, en particulier lors de fêtes urbaines, tels que le carnaval. Le fou est celui qui donne le rythme à la danse, aux blagues et farces au point pour certains, d’avoir des fous rires. 

 
Aux 17è et 18è siècle, la raison et la philosophie des Lumières vont, cependant, remettre le fou dans un espace clos, surtout s’il s’avère être un « fou naturel », c’est-à-dire atteint d’une maladie mentale.


Cette courte histoire nous apprend au moins deux choses lorsqu’on utilise, en créativité, le registre de la folie.


Premièrement, les participants ont besoin de discerner l’espace dans lequel ils vont exprimer leurs idées les plus folles et les plus créatives. Cela est rassurant dans une société cartésienne comme la nôtre.


Deuxièmement, pendant la durée de l’atelier, l’animateur revêt, dans une certaine mesure, le costume du fou du Roi. Grâce à des outils bien maîtrisés, il donne le rythme de la danse des idées qui volent autour des personnes, et, par son savoir-être, il crée un espace festif et joyeux propice à la créativité.


Au final, on comprend que les idées même les plus folles en management de la créativité ne s’improvisent pas, mais elles imposent une préparation fine et bien huilée.


Et oui, n’est pas fou qui veut !


Publié le lundi 09 décembre 2024 . 3 min. 58

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