La consommation n’est plus simplement fonctionnelle : elle se vend désormais comme une expérience émotionnelle. Les marques exploitent ce levier en promettant une quête de sens et de plaisir individuel, transformant l’achat en une quête intime. Mais derrière cette promesse, un risque persiste : celui d’une consommation déceptive qui peut glisser vers une spirale dépressive.
Objets porteurs de récits émotionnels
Les produits ne se limitent plus à leurs caractéristiques techniques ; ils incarnent des histoires qui touchent nos aspirations profondes.
• Un iPhone : pas seulement un outil, mais un symbole de connexion, de créativité et de modernité.
• Une Rolex : au-delà de la précision, elle évoque le succès personnel et l’appartenance à une élite.
Ces produits vendent une image de soi, alimentant le besoin de ressentir et d’affirmer une identité.
Services transformés en expériences mémorables
Les services aussi jouent sur l’émotion en offrant bien plus que leur usage initial.
• Une séance de sport : un moment de dépassement personnel et de transformation.
• Un brunch dans un café tendance : bien plus qu’un repas, une expérience sensorielle et sociale, orchestrée dans les moindres détails.
Ces expériences immersives captivent par leur intensité, mais leur catactère éphémère peut rapidement décevoir.
Le piège de l’émotion déceptive
Les ressentis, aussi puissants soient-ils, s’estompent vite :
• La magie s’efface : Un produit convoité peut perdre de son attrait une fois acquis, surtout s’il dépend du regard des autres.
• L’exception devient norme : Une expérience unique peut devenir routinière, déclenchant une quête insatiable de nouveautés.
Les marques cultivent habilement cette insatisfaction, créant un cercle vicieux : chaque achat tente de combler le vide laissé par le précédent.
De la déception à la dépression
Quand la déception s’installe, la consommation peut virer à l’obsession. L’achat, censé procurer plaisir ou réconfort, devient une réponse compulsive à un mal-être.
Les ressentis intenses recherchés finissent par nourrir une frustration croissante, emprisonnant l’individu dans une course sans fin où consommer n’est plus un choix mais une dépendance émotionnelle. On peut alors parler de consommation dépressive.
Publié le mardi 11 février 2025 . 3 min. 00
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