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On a longtemps représenté l’emploi comme une pyramide : beaucoup en bas, un bon socle intermédiaire, et une élite étroite au sommet. Dans les services, ce modèle risque de voler en éclats. À force d’automatiser tout ce qui peut l’être et de déclasser les tâches humaines standards, on ne construit plus une pyramide, mais un sablier. Les métiers du milieu, trop chers, trop “remplaçables”, sont systématiquement squeezés.

La disparition organisée des fonctions intermédiaires

Ne cherchons pas de coupable moral. Le coup vient de l’intérieur. Ce sont les entreprises elles-mêmes qui ont choisi : la compta ? Externalisée ou confiée à un logiciel. Le marketing opérationnel ? Remplacé par des dashboards pilotés par IA. Le support RH ? Scripté, centralisé, supprimé. Ce ne sont pas des erreurs, ce sont des lignes budgétaires rayées. Pourquoi s’encombrer d’un salarié à 45 000 euros par an quand un prompt bien calibré fait le même boulot en trois secondes ?

Ceux qui servent et ceux qui codent

Ce qu’il reste, c’est le sommet — les stratèges, les codeurs, les financiers — et la base : les livreurs, les aides-soignantes, les manutentionnaires. D’un côté les concepteurs d’algorithmes, de l’autre ceux qui font tourner physiquement ce que les algorithmes orchestrent. Entre les deux ? Plus grand-chose. Les “bons petits postes” de la classe moyenne tertiaire ne sont plus une option. Même avec un bac+5, on peut se retrouver à trimer pour un job de premier niveau, mais déguisé en “projet agile”.

Pas une panne. Une orientation

Arrêtons de parler de crise ou de transition. Ce qui se passe est cohérent : dans une économie de plateforme et de scalabilité, on n’a plus besoin d’un tissu d’exécutants moyens. On valorise l’hyperperformant en haut, on compresse le reste. La pyramide inversée n’est pas une dérive. C’est un choix rationnel dans un modèle qui ne jure plus que par la marge.

Le sablier est en place. Et l’IA accélère le tri

Le modèle du sablier n’est plus une image : c’est l’architecture réelle de l’emploi dans les services. Et l’intelligence artificielle agit comme catalyseur. Elle renforce les extrêmes : en haut, elle dope la productivité des élites qui savent la manier ; en bas, elle rend les tâches encore plus standardisées, donc plus faciles à sous-traiter ou à précariser. Entre les deux, elle siphonne les fonctions intermédiaires, les automatise, les rend superflues. Ce n’est pas une évolution. C’est une accélération brutale d’un tri déjà engagé. Et ce tri n’a rien d’une erreur. Il est le cœur froid du système.


Publié le jeudi 22 mai 2025 . 2 min. 58

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