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Ce n’est pas votre intelligence qui fera de vous un dirigeant

Publié le lundi 17 janvier 2022 . 3 min. 37

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Dans l’excellent film de J.C. Chandor « Margin call », qui raconte la crise des subprimes du point de vue d’une grande banque d’investissement new-yorkaise, une scène est particulièrement instructive d’un point de vue managérial.


Un jeune analyste découvre que la banque est en danger de faillite imminente tant qu’elle gardera dans ses actifs des produits financiers particulièrement toxiques. Il alerte sa hiérarchie, et devant l’ampleur de la menace, une réunion est organisée avec tous les principaux responsables de la banque au beau milieu de la nuit. Le directeur général, magistralement interprété par Jeremy Irons, arrive sur le toit de l’immeuble en hélicoptère et demande qu’on lui explique la situation. Il écarte rapidement un des directeurs qui veut prendre la parole et s’adresse directement au jeune analyste en lui indiquant, avec un sourire carnassier : « S’il vous plaît, parler-moi comme vous le feriez à un jeune enfant, ou à un labrador. Ce n’est pas mon intelligence qui m’a permis d’obtenir mon poste, vous pouvez me croire. » Un peu plus tard, il ajoute : « Voulez-vous savoir pourquoi je suis ici dans ce fauteuil avec vous aujourd’hui, pourquoi je gagne une fortune ? C’est pour une raison, et une seule. Je suis ici pour deviner quelle pourrait être la musique du marché dans une semaine, dans un mois ou dans un an. C’est juste pour cela, et pour rien d’autre. » A la fin de la réunion, il décide que la banque doit immédiatement vendre ses actifs toxiques, quelles que soient l’impact sur sa réputation et les conséquences pour ses clients.


Cette scène permet de rappeler quelle est la véritable hiérarchie des compétences qui vous permettra peut-être d’obtenir un jour un poste de direction.


Le premier niveau de compétence est votre capacité d’analyse, car c’est grâce à elle que vous pourrez comprendre les tenants et aboutissants des situations complexes. Pour cela, il faut rassembler beaucoup de données disparates et mobiliser les outils permettant de les traiter. Cependant, plus vous gravirez les échelons hiérarchiques, plus des analystes ou des consultants externes feront ce travail pour vous. Vous aurez donc à comprendre leur démarche, mais pas nécessairement à la conduire.
Le deuxième niveau de compétence est la capacité de synthèse, car c’est grâce à elle que vous pourrez extraire les conclusions les plus pertinentes et les plus utiles de toutes les analyses qu’on vous présentera. Les dirigeants sont littéralement submergés de rapports, de présentations PowerPoint, de plans et de budgets. Une de leurs compétences distinctives consiste à distinguer ce qui est véritablement clé de ce qui ne l’est pas, de manière, comme le dit le personnage joué par Jeremy Irons, à « deviner quelle pourrait être la musique du marché. » La capacité de synthèse est donc plus importante que la capacité d’analyse.


Cependant, la compétence la plus décisive pour savoir si vous pourrez prétendre un jour à un poste de pouvoir est la compétence politique. Face aux synthèses obtenues grâce aux analyses, quelles décisions prendrez-vous, au regard de quelles parties prenantes, en acceptant ou en refusant quel niveau de risque, et votre autorité suffira-t-elle pour que ces décisions soient appliquées ? Ce talent politique est incontestablement celui qui fera ou non de vous un véritable dirigeant.


Par conséquent, gardez à l’esprit cette hiérarchie des talents : l’analytique est moins important que le synthétique, qui est moins décisif que le politique. Et pour paraphraser Jeremy Irons, ce n’est probablement pas votre seule intelligence qui fera de vous un dirigeant.


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