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Marc Simoncini, fondateur de Meetic, un de nos serial entrepreneurs de la tech, n’a jamais eu peur de parler de ses échecs. Son approche est celle de ses homologues de la Silicon Valey, qui, comme Elon Musk avec ses fusées réutilisables, raisonnent en mode « Fail, Learn, Succeed » ; « je me plante, j’apprends, et je réussis bien mieux ».

Marc Simoncini détonne dans le milieu entrepreneurial français. Il a signé, dès 2012, un livre original : « Grandeur et misères des stars du net ». Il racontait, avec la journaliste Capucine Graby, les ratages de six pionniers français de l’internet devenus ensuite des patrons à succès, comme Xavier Niel avec Iliad, Pierre Kosciusko-Morizet avec PriceMinister, Denys Chalumeau avec Seloger.com ou lui-même. Il montrait comment ils avaient exploité leur échec pour apprendre, rebondir plus haut et bâtir leur empire.

Marc Simoncini a utilisé la fortune qu’il a gagnée en revendant Meetic pour investir dans de nouvelles entreprises, et notamment des start-up de la tech. On n’entend pas toujours parler de ses paris gagnants. En revanche, son échec avec les vélos électriques Angell n’est pas passé inaperçu.

Sur le marché des vélos électriques, la demande semblait largement excéder l’offre. Pourtant, après quatre ans d’activité, Angell se déclare en cessation de paiements. Ce pionnier des bicyclettes haut de gamme a d’abord pris un mauvais départ avec une première génération de produits pas assez aboutis. Et puis, en novembre 2024, horreur : le cadre d’un des vélos de 1er génération casse en pleine utilisation. Comme Stellantis avec les airbags Takata, le fabricant prévient illico tous les clients qu’ils doivent laisser leur vélo au garage. Ensuite, Angell cherche le bug, dans l’espoir de n’avoir à rappeler que quelques exemplaires. Hélas, sur un cadre composé de pièces d’aluminium collées, il est introuvable. Il faut donc remplacer 5000 vélos. Angell se retourne vers les entreprises partenaires, le bureau d'études KickMaker, et SEB qui s’est occupé de l'assemblage. Les tribunaux trancheront sûrement un jour pour déterminer s’il y a eu défaut dans la conception, l'assemblage, ou sur une pièce…. En attendant, Angell n’a pas les reins assez solides pour procéder aux 5000 remboursements à près de 3000 euros pièce.

C’est dommage car après les bugs initiaux, l’entreprise avait amélioré la finition et la fiabilité de ses deux-roues. Ses nouveaux engins étaient dotés d'une plus grande autonomie, certains avaient des places pour enfants. Il avait aussi ouvert son capital à CMA CGM Ventures et à BPIFrance. Il avait même été choisi par le groupe BMW pour proposer une gamme de vélos sous la marque Mini et proposait aussi des vélos en location.

Marc Simoncini n’a pas caché un autre de ses échecs, le site de vente de lunettes en ligne Sensee. Les montures étaient d’origine française et les verres correcteurs vendus à bas prix.  Son erreur ? Avoir sous-estimé la capacité de résistance des 12 000 opticiens français. La conquête de 200.000 clients et l'ouverture de cinq boutiques en appui n’ont pas suffi. Dans l’optique, les « pure players » du secteur n’ont jamais dépassé 2 % du marché. En revanche, un autre de ses paris, Lentillesmoinschères.com est devenu le site leader de la vente de lentilles ophtalmiques en France.

Marc Simoncini est convaincu que seule la jeune génération, en France, accepte l’échec. Le public, les banquiers, les chefs d’entreprise plus âgés, ont tendance à stigmatiser ceux qui se plantent. Mais ce n’est pas la seule particularité française : le rapport à l’argent, et surtout à ceux qui en gagnent beaucoup, n’est pas le même qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne. Et les deux choses sont liées. Pour Simoncini, les Français accepteront l'échec le jour où ils accepteront… la réussite.


Publié le mardi 06 mai 2025 . 4 min. 04

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