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Thomas Edison, qui était un ami de Gustave Eiffel et qui fut l’un des premiers à monter avec lui au 3ème étage de la Tour lors de son inauguration en 1889, possédait un point commun avec l’illustre constructeur français : son cerveau était constamment à l’affut d’idées nouvelles. Edison offrit d’ailleurs à Eiffel, lors de cette visite à Paris, le tout premier phonographe qu’il venait de concevoir. Le génie américain est resté célèbre pour avoir déposé plus de 1000 brevets, pour des inventions autour de la lampe à incandescence – la fameuse ampoule électrique -, mais aussi le télégraphe ou le téléphone… sans parler de sa machine de comptage automatique des votes.


Celui qu’on appelait le sorcier de Menlo Park avait rassemblé autour de lui, en Californie, au cœur de la Silicon Valley d’aujourd’hui, une centaine d’ingénieurs qu’il appelait ses muckers, ses potes, et qui pouvaient donner libre cours à leur génie inventif. Lui-même avait développé des méthodes très personnelles pour stimuler sa créativité, dont l’une a été récemment vérifiée par la science.


Lorsqu’il n’arrivait pas à trouver la solution d’un problème, Edison faisait une sieste. Ou plutôt une micro-sieste. Il s’allongeait en tenant à la main, le bras tendu hors du lit ou du fauteuil, une boule métallique. Et dès qu’il s’endormait vraiment, il lâchait la boule, qui faisait du bruit en tombant et le réveillait. S’il interrompait ainsi sa sieste réparatrice, c’est parce qu’il avait constaté que cette phase de semi-conscience qui précède l’endormissement profond était très propice au jaillissement d’idées. Mais que ces idées, il fallait les capturer et les noter juste au moment où elles survenaient, car après une demi-heure de sommeil, elles étaient oubliées.


Trois chercheurs en neurosciences cognitives de l’INSERM et de la Sorbonne, Delphine Oudette, Célia Lacaux et Thomas Andrillon ont eu l’idée de reproduire cette expérience avec 106 volontaires au service des pathologies du sommeil de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Ils leur ont soumis une soixantaine de séries de chiffres à compléter (un peu comme dans les tests de QI) sachant qu’il existait une formule qui permettait de trouver plus rapidement la solution, mais qu’on ne leur donnait pas. 16% d’entre eux l’ont trouvée d’emblée et ont été exclus de l’expérience. Les autres ont été invités à réaliser une pause de 20 minutes, au cours de laquelle ils étaient installés dans un fauteuil, les yeux fermés et dans le noir complet. Ils tenaient une bouteille de plastique à la main et ils étaient équipés de capteurs sur la tête. Cela a permis de distinguer ou de valider ceux qui étaient restés éveillés, ceux qui étaient restés dans la phase de pré-endormissement, et ceux qui avaient dormi pour de bon.


L’expérience a été concluante :  les chercheurs ont constaté que 83 % des participants qui avaient fait une sieste flash avaient découvert la règle cachée contre seulement 31 % des volontaires restés éveillés pendant la pause, et 14% pour les vrais dormeurs. Il existe donc une phase Eureka, un moment propice aux fulgurances pendant le processus d’endormissement.


Cette technique était utilisée par un autre génie créatif, un artiste cette fois, le peintre Salvador Dali. Lui s’allongeait avec une clé anglaise dans la main pour être réveillé juste après ces quelques secondes où son cerveau vagabondait en mode diffus autour de ses préoccupations du moment. L’histoire ne dit pas s’il a inventé de cette manière les montres molles ou les œufs flottants. En tout cas, c’est une méthode que nous pouvons tous utiliser, surtout ceux d’entre nous qui ont l’assoupissement facile. Un conseil : prenez un objet pas trop lourd (si c’est une boule de pétanque, vous risquez de vous faire une tendinite) mais assez dense tout de même. Car si vous prenez une feuille de papier ou un mouchoir, vous risquez de ne pas l’entendre tomber et de sombrer pour de bon dans les bras de Morphée.


Publié le jeudi 12 décembre 2024 . 4 min. 10

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