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« Les secrets du management au féminin » : c’est ce qu’on appelle un marronnier dans les médias économiques. C’est-à-dire un sujet tarte-à-la crème qui revient tous les ans, comme les prix de l’immobilier ou les régimes avant l’été. Car il était acquis jusqu’alors que les entreprises avaient tout à gagner à s’inspirer du management pratiqué par les femmes, si tant est qu’on puisse le définir formellement. En effet, si sur la route, il existe bien une différence entre la conduite masculine et la conduite féminine – puisque selon les assureurs 84% des accidents mortels sont provoqués par des hommes, alors qu’il y a autant de conducteurs femmes que d’hommes - , il n’existe pas de statistiques montrant que les femmes savent mieux motiver une équipe ou recruter des collaborateurs. On tombe vite dans les stéréotypes de genre lorsqu’on prétend que les managers femmes seraient plus douces, plus empathiques, plus patientes, plus à l’écoute, que sais-je encore – autrement dit que leur manière de diriger serait forcément plus collaborative et moins autoritaire. Cependant il semble établi que depuis deux ou trois décennies, beaucoup d’entreprises se sont « féminisées », en développant un management dit « bienveillant » et en mettant en avant des valeurs de diversité et d’inclusion.

Avec le retour de Donald Trump au pouvoir, on a annoncé à grands cris, aux Etats-Unis – mais cela ne devrait pas tarder à arriver chez nous – le retour de la virilité en entreprise. La prise de pouvoir de ce que les Américains appellent la manosphère, c’est-à-dire des communautés en ligne où les hommes se retrouvent entre eux pour parler de problèmes typiquement masculins… ou critiquer le « sexe faible ».

Donald Trump, pendant sa campagne, a été soutenu par les représentants de la culture « bro », comme brothers, les frères, les frangins. Cette culture teintée d’arrogance, de machisme, qui consiste à vivre comme des frères mais dans un esprit ultracompétitif, est très développée dans la silicon valley. C’est une culture qui admet mal les femmes ou qu’elles vivent mal : elles sont en tout cas largement sous-représentées dans les start-up de la tech. C’est à peu près l’opposé de la culture woke, féministe, plutôt démocrate, nous dirions « gauchiste ». Elle exalte la testostérone, une virilité joyeuse dans laquelle beaucoup d’électeurs en quête d'identité se sont retrouvés. Un de ses personnages emblématiques est Dana White, le patron de l'UFC, la principale organisation de MMA du pays, qui est un ami de Donald Trump.

En réalité, cela ne date pas du retour de Trump : à l’été 2023, les réseaux sociaux avaient été tenus en haleine par les tweets musclés d’Elon Musk et de Mark Zuckerberg, le patron de Meta, qui se disaient l’un et l’autre prêts à en venir aux mains dans un combat de MMA, c’est-à-dire dans une cage où tous les coups ou presque sont permis. Musk avait calé le premier en arguant de problèmes de dos, et en annonçant qu’il irait d’abord se faire opérer.

Si le patron de Tesla a été le premier représentant de la tech à rallier Trump en investissant plus de 200 millions de dollars dans son élection, les autres milliardaires de l’internet lui ont aussi donné des gages de bonne conduite en supprimant – devinez quoi - leurs programmes de DEI (diversité, équité et inclusion), désormais considérés comme une forme de discrimination inversée à l’encontre des jeunes mâles blancs.

Et Mark Zuckerberg a carrément fait entrer Dana White, le président du MMA, à son conseil d'administration. Il a raconté dans un podcast comment la pratique du ju-jitsu lui avait ouvert les yeux. Pour lui, une grande partie de la société a été « émasculée ». Il veut bien « que les femmes puissent réussir dans l'entreprise », mais quand «la masculinité est perçue négativement », cela va trop loin. « Une culture qui célèbre un peu plus l'agression », dit-il, serait une bonne chose. C’est ce qu’on appelle un retour de bâton.


Publié le mardi 22 avril 2025 . 4 min. 03

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