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Aujourd’hui, en France, d’après une récente étude de l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 23,5% de moins que les hommes dans le secteur privé. Les entreprises privées sont donc fortement incitées à définir des budgets spécifiques de rattrapage salarial pour corriger cette inégalité. Cependant, une partie de cet écart s’explique par d’autres inégalités, sur lesquelles les budgets de rattrapage n’ont pas d’incidence.


Ainsi, la première explication de l’écart salarial repose sur la surreprésentation des femmes parmi les personnes qui travaillent à temps partiel. Ainsi, l’écart salarial passe à 14,9 % quand on raisonne en équivalent temps plein, c’est-à-dire quand on contrôle l’effet du temps de travail. Enfin, il passe à 4% quand on raisonne à poste identique (c’est-à-dire même profession chez le même employeur). Autrement dit, une bonne partie de l’écart de 23,5 % s’explique par 1) des différences de temps de travail, et par 2) des différences d’emplois occupés. Sur le second point (les différences d’emplois occupés), il faut souligner que ces différences sont à la fois horizontales (les femmes et les hommes ne sont pas représentés de la même façon dans les différentes filières et industries) et verticales (plus on monte dans la hiérarchie, moins il y a de femmes).
Les budgets de rattrapage salarial sont efficaces plutôt sur l’écart de 4 % (écart à poste identique

). Sur le reste, les entreprises doivent mettre en place d’autres leviers d’action. Pour la question du temps partiel, elles peuvent envisager des modalités de temps de travail plus souples sans perte de salaire, par exemple la semaine de quatre jours. Sur les différences d’emplois occupés, travailler sur la mixité des métiers semble nécessaire. Par ailleurs, les entreprises pourraient questionner leur responsabilité sur le fait que les secteurs les plus féminisés sont souvent les moins bien rémunérés. Par exemple, les métiers de vendeurs ou vendeuses, généralement assez féminisés, sont le plus souvent moins bien rémunérés que les postes de techniciens ou techniciennes, généralement plus masculinisés, et qui pourtant correspondent au même niveau de diplôme. Enfin, sur le fait que les femmes disparaissent quand on monte dans la hiérarchie, un travail sur le processus de promotion et de gestion des carrières semble nécessaire pour diminuer les freins qui pèsent sur les femmes. 


Ainsi, diminuer l’écart salarial suppose de jouer sur plusieurs leviers d’action en même temps. Les budgets de rattrapage salarial, qui sont nécessaires, constituent un outil parmi d’autres et ne peuvent se substituer aux autres leviers d’action.


Publié le mardi 17 décembre 2024 . 3 min. 00

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