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Face à une rupture technologique — IA, biotechnologies, quantique — la tentation est grande de ressortir la panoplie classique : SWOT, matrices BCG, analyse de scénarios. On raisonne, on modélise, on projette. Mais dans un monde qui bascule, le raisonnement devient parfois un piège logique. Ce qui était rationnel hier devient aveugle aujourd’hui. Comme le disait Clayton Christensen : « la logique dominante est l’ennemie de l’innovation ».

Des décisions logiques… sur des prémisses fausses

Trop souvent, les comités stratégiques raisonnent à l’intérieur d’un monde qui n’existe plus. Ils alignent les arguments comme si les variables étaient stables, les chaînes de causalité intactes. Or, en situation de rupture, les prémisses sont mouvantes, voire caduques. C’est le syndrome Kodak : décision logique, résultat catastrophique. Raisonnement impeccable, réalité manquée.

La vista : une stratégie qui s’éprouve

Une rupture technologique introduit une incertitude radicale. Elle fait émerger des usages, des concurrents, des modèles qui n’étaient même pas envisageables. Ce n’est pas un problème à résoudre, c’est une brume à traverser. Dans ce flou, la stratégie n’est pas un plan, c’est une pratique. On avance par essais, par pivots. Mintzberg parlait de strategy as learning : on n’imagine pas l’avenir, on l’explore.

L’intuition comme capteur stratégique

Ceux qui réussissent ne sont pas les plus logiques, mais les plus sensibles aux signaux faibles : usages émergents, détournements créatifs, bricolages d’avant-garde. L’innovation stratégique naît souvent aux marges, là où l’excès de logique ne voit rien. Il faut une capacité à flairer avant de prouver. Une forme d’attention flottante appliquée à l’économie réelle.

De la logique au pari raisonné

Face à la rupture, il ne s’agit pas de rejeter la raison, mais de changer d’outil. On passe de la déduction rigoureuse à l’abduction stratégique : on fait des hypothèses plausibles, vite testées, vite corrigées. La stratégie devient un art de la décision sans preuve, un pari éclairé.

Face à une rupture, la logique ne guide plus, elle valide a posteriori

La stratégie devient un art du mouvement avant d’être une science de la preuve. Il faut savoir formuler des hypothèses audacieuses, miser sur des asymétries, s’engager avant que le consensus ne se forme. L’avantage appartient à ceux qui détectent l’invisible, expérimentent vite et corrigent sans états d’âme.


Publié le lundi 23 juin 2025 . 3 min. 04

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