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Comment se protéger des courtisans ?

Publié le mardi 2 octobre 2018 . 3 min. 32

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En politique, on a coutume de dire que le pouvoir d’un individu se mesure au nombre de faveurs qu'il suscite. Dans les faits, plus le pouvoir est grand et moins il laisse indifférent.


D’un côté, les adeptes, les dévoués, les fidèles. De l’autre, les contestataires, les réformateurs, les envieux. Entre les deux, on trouve une espèce qui n’est pas en voie de disparition : les courtisans.


Comme la coccinelle cherche à aller toujours plus haut, le courtisan veut être là où la concentration du pouvoir est la plus intense. Acteur invétéré de l’esprit de cour, le courtisan se dévoue corps et âme en feignant d’épouser les valeurs et les convictions du pouvoir. C’est un flatteur servile, doué pour profiter des largesses autant que des faiblesses de son bienfaiteur.


Napoléon Bonaparte victime de l’esprit de cour


L’histoire montre que la tentation courtisane s’intensifie partout où il existe un pouvoir fort et concentré entre les mains d’une seule personne.


La trajectoire de Napoléon Bonaparte montre qu’on peut être à la fois un leader exceptionnel, intelligent, loyal, ambitieux pour son pays et avoir une fin tragique. Les batailles du pont d’Arcole en Italie et le coup d’Etat du 18 brumaire sont des exemples manifestes de son leadership.


Mais ce stratège d’exception va progressivement s’embourgeoiser et se laisser approcher par une cour de flatteurs et profiteurs. Mal entouré et de plus en plus déconnecté de la réalité, l’incomparable leader d’hier va perdre toute crédibilité et finira exilé dans une île au milieu de l’Atlantique.


Dans les entreprises, les fonctions de direction générale ne sont pas immunisées contre l’esprit de cour. Si le pouvoir d’un dirigeant est loin d’être illimité, il reste tout à fait prégnant sur un grand nombre de décisions comme les allocations budgétaires et les nominations internes.


Les dirigeants aiment s’entourer de courtisans


La présence de courtisans auprès de dirigeants d’entreprises peut s’expliquer de plusieurs façons :


• Certains sont très peu enclins à accepter les remises en cause de leurs décisions par leur entourage direct.


• D’autres supportent difficilement les fortes pressions subies, ce qui les rend beaucoup plus sensibles aux compliments et aux marques de reconnaissance.


• Il y a également ceux qui vivent de plus en plus mal la solitude du pouvoir et qui se laissent approcher par des courtisans, notamment ceux ayant une capacité à les divertir.


Ces quelques exemples vécus montrent comment, à l’opposé de son image pragmatique, le pouvoir à la tête des entreprises peut se laisser séduire par l’esprit de cour.


Le problème c’est la concentration du pouvoir, pas les courtisans


Certains dirigeants sont d’ailleurs parfaitement conscients de cela et s’ingénient à s’entourer exclusivement de personnes dignes de confiance en écartant tous ceux qui pourraient avoir un intérêt personnel à leur travestir la vérité. Mais est-ce vraiment efficace ? Pas sûr !


• D’abord, parce que les rapports humains ne sont jamais totalement désintéressés et que la proximité du pouvoir est en soi génératrice d’ambitions personnelles.


• Ensuite, parce que ce n’est pas si simple d’écarter certains courtisans. Comme le montre Baltasar Gracián dans son livre « L’Homme de cour », certains sont passés maitres dans l’art de la prudence, de l’apparence et de la dissimulation.


• Enfin, parce que les intérêts des courtisans ne sont pas forcément opposés à ceux de l’entreprise.
A l’arrivée, ce qui pose problème ce n’est pas tant les courtisans que la façon dont le pouvoir est réparti

 dans l’entreprise. Plus il est concentré au sommet et plus les qualités de jugement et de discernement sur la nature humaine s’avèreront indispensables.


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