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L’entreprise doit-elle faire le bonheur de ses salariés ?

Publié le lundi 23 octobre 2017 . 3 min. 45

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Le Larousse nous dit que « le bonheur est un état de complète satisfaction ». Mais pour Saint Augustin « le bonheur c’est de continuer à désirer ce que l’on possède ».


Entre « satisfaction » et « désir », on voit tout de suite pourquoi le bonheur est sujet à discussion.  


En fait, si le bonheur nous parait indispensable, il n’est jamais simple, pour ne pas dire impossible de dire avec certitude et exactitude ce qui nous rendrait véritablement heureux.


Et si on obtenait le fruit de notre désir. Comment savoir si ce bonheur sera durable et si nous pourrons réellement nous en contenter ?

Pour certains philosophes, il y a quelque chose de paradoxal dans le bonheur : c’est que la chance de le trouver augmente lorsqu’on ne le cherche pas.


Pour Kant le bonheur pose problème… et sa dimension subjective donne un caractère arbitraire à toute tentative d’objectivation et de rationalisation.


Dit autrement, le bonheur soulève trop de questions pour espérer savoir ce qui rend heureux chaque membre d’un collectif à l’aide de questionnaires à choix multiple.


Et pourtant, un nombre croissant d’entreprises s’intéressent et investissent de plus en plus sur cette dimension pseudo-scientifique du bonheur au travail.


Comment expliquer cette tendance ?


La réponse est finalement assez simple : un salarié heureux est plus engagé, plus productif et plus loyal à son entreprise.


Cet argument n’est pas nouveau. Depuis les année 30 ont sait que l’ambiance et les conditions de travail sont des facteurs indéniables de performance.


Dans les années 90, 2 consultants américains vont plus loin et écrivent un livre réédité en 2012 dont le titre est on ne peut plus explicite : Une vache heureuse donne toujours plus de lait : toute la vérité sur l’engagement des salariés et votre résultat comptable.


Depuis, une véritable industrie s’est développée autour de cette idée du bonheur au travail. On trouve désormais des classements à l’échelle internationale comme « The great place to work » qui présentent le bonheur comme un nouvel indice de retour sur investissement pour les entreprises.

On trouve aussi des livres, des formations, des rencontres et de nombreuses spécialisations dans les métiers du coaching, du conseil, du médical et du paramédical.


Et très naturellement, de nouvelles fonctions sont apparues dans les organigrammes de certaines entreprises comme par exemple, l’emblématique titre de « Chief Happiness Officer » ou « Responsable en chef du bonheur » en français.


En réalité, cette industrie du bonheur s’inscrit dans une tendance plus large qui englobe et dépasse très largement le monde du travail. Pour le sociologue Frank Furedi, les pays occidentaux sont touchés par ce qu’il appelle un mouvement « thérapeutique » sans précédent dans lequel le management des émotions devient peu à peu une priorité nationale.


Concrètement, on assiste à l’alliance objective entre le politique, la médecine, les media, le législatif et le conseil spécialisé.


Cette alliance protéiforme est en train de faire du bonheur un objectif de santé public.


Mais en proclamant le bonheur pour tous, n’y a-t-il pas un risque de coloniser la vie privée des salariés ? De préconiser puis d’imposer des comportements ? 


Jusqu’où est-il raisonnable d’encourager les organisations à sonder, évaluer et tenter de réguler l’état psychologique de leurs salariés pour in fine faire du bonheur un instrument de gestion ?


Plutôt que le bonheur, l’entreprise est inspirée lorsqu’elle se préoccupe très sérieusement de ce qui permet aux salariés de réussir dans leur travail en leur facilitant la vie d’un point de vue administratif, logistique et professionnel.


En un mot, en donnant aux salariés la possibilité de montrer de quoi ils sont capables.


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