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Ils avaient prévu l’ordre, la convergence, la rationalité. Et voilà que surgissent Trump à la suite de Poutine, Xi Jin Ping. Trois hommes, trois visions, trois coups de massue sur les illusions européennes. L’Amérique se provincialise, la Chine s’impose sans complexe, la Russie menace l’Europe. Les grandes prophéties géopolitiques sont en miettes. Le réel ne se laisse pas enfermer dans un rapport de think tank.

Kissinger : le pompier pyromane

Henry Kissinger croyait que l’équilibre des puissances pouvait stabiliser le monde. Ce sont ses disciples qui, en manipulant les régimes faibles et en soutenant les dictatures utiles, ont mis le feu aux poudres. L’Ukraine, c’est le contrecoup d’une politique de fuite en avant, Taïwan, une conséquence logique à terme. Et Trump, l’effet boomerang d’un cynisme devenu système, quand la realpolitik et les coups de poker contaminent la démocratie elle-même.

Huntington : la guerre des clichés

Avec Le choc des civilisations, Huntington avait figé le monde dans des blocs culturels hostiles. L’islam contre l’Occident, la Chine contre l’Amérique. Une vision rigide, presque anthropologique, où les identités deviennent des murs. Mais Xi Jinping n’est pas Confucius, et Poutine ne défend pas l’orthodoxie : ils défendent des intérêts blessés, des récits d’empire, des humiliations anciennes. Ce n’est pas un choc de civilisations, c’est le retour des ambitions impériales.

Fukuyama : le dernier homme a pris une claque

Fukuyama croyait à la victoire définitive de la démocratie libérale. Mais l’histoire n’est pas une success story. L’Amérique s’est fragmentée, la Chine a imposé son autoritarisme high-tech, la Russie a exorcise sa vulnérabilité par la brutalité. Le “dernier homme” de Fukuyama, apaisé et rationnel, a été remplacé par l’homme inquiet, anxieux, prêt à suivre n’importe quel démagogue, pourvu qu’il promette de restaurer une grandeur perdue.

Quand l’histoire se venge des théoriciens

Kissinger, Huntington, Fukuyama : trois penseurs pour une illusion. Celle d’un monde post-historique, ordonné, et pacifié. Mais l’histoire ne suit pas une trajectoire rectiligne, ni un schéma prévisible. Elle déjoue les équilibres, revient là où on ne l’attend pas, et rappelle que les passions, les humiliations et la quête de puissance pèsent toujours plus que la raison. Penser l’Histoire reste nécessaire ; croire qu’elle se laisserait stabiliser, c’était une hypothèse de laboratoire. Un nouvel ordre ne semble devoir se construire que dans le chaos.

Sources en Annexe  :
– Henry Kissinger, World Order, 2014
– Samuel Huntington, The Clash of Civilizations, 1996
– Francis Fukuyama, The End of History and the Last Man, 1992


Publié le mardi 24 juin 2025 . 2 min. 53

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