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Comme nous le savons tous le choix des mots, en particulier dans les organisations, est loin d’être sans signification. Devons-nous dire logistique ou supply chain ? Contrôle de gestion ou pilotage des opérations ? Culture d’entreprise ou identité organisationnelle ? Devons-nous privilégier l’expression classique de gestion des ressources humaines ou celle, plus en vogue actuellement, de management du talent ? C’est à cette dernière question que j’aimerai m’atteler aujourd’hui.

 

L’expression de ressources humaines, comme vous le savez, est on ne peut plus banalisée dans les organisations. Personne ou presque, ne s’avise de renommer ou de disqualifier ce qu’il est convenu d’appeler la GRH. On y consacre en général un département, dont il y a toutes les raisons de penser qu’il joue un rôle fondamental dans des domaines aussi décisifs que la sécurité des salariés, leur mobilité ou encore leur formation.

 

Le mot « ressource » soulève toutefois, du point de vue philosophique, certaines questions, d’une part en qualifiant l’humanité par une formule qui paraît relever de la quantité et de l’objectivité, d’autre part en la mettant sur le même plan que d’autres éléments comme les ressources financières, techniques ou naturelles. Il y a dans la « ressource » l’idée d’un matériau qui n’est rien s’il n’est pas, tel un minerai, extrait et exploité. Devons-nous alors reprendre à notre compte les paroles du philosophe Michel Henry, lorsqu’il déclarait il y a une quinzaine d’années, que « dans l’objectivité, n’importe quoi peut prendre la place de n’importe qui ? Les individus condamnait-il, y étant interchangeables comme les choses ».

 

Il y a fort à parier que c’est au sein des effectifs notamment chargés du  bien-être des salariés que l’on trouverait paradoxalement le moins de personnes parlant d’autrui en terme de ressources. C’est bien en se confrontant aux problèmes humains de façon quotidienne que l’on comprend le mieux que les hommes et les femmes ne sont précisément pas des ressources comme les autres, que les autres ne sont pas seulement des ressources.

 

Toutefois une alternative existe, notamment celle qui tend à observer les managers et managés sous la forme du talent. En ont-ils ? N’en ont-ils pas ? On parlerait alors en terme de management du talent, et on croirait avoir résolu le problème, alors qu’on ne fait que le conforter. Et ce pour plusieurs raisons.

La première d’entre elles est que rien n’est plus difficile à observer et à évaluer que les talents d’un individu sur la réussite d’un groupe. Le talent serait-il tout simplement une aptitude au succès ? à la chance ? Difficile de le dire avec précision tant il y a toujours un peu de magie, dans le talent. S’agit-il plutôt de réifier des qualités spécifiques d’un individu ? Mais dans ce cas ces qualités ne reviennent-elles pas finalement à reconnaître certaines « ressources » ? Sans compter que ce discours autour du talent des uns ne fait pas forcément le bonheur des autres qui en seraient dénués, et auxquels on ne sait plus très bien quel nom donner. Et puis réduire un être humain à son prétendu talent, ne serait-ce pas négliger les autres caractéristiques qui font de lui, ou d’elle, une personne humaine ? Ne serait-ce pas lui faire perdre tout ce qui lui reste le jour où son talent, comme cela peut arriver parfois, n’est soudainement plus reconnu ?

 

Une notion pourrait toutefois nous aider à rendre compte de la personne au travail, la notion de capabilité, qui désigne au fond les types d’action dont, selon sa situation, chaque individu se sent, ou non, capable. Mise au jour par Sen et Nussbaum, un économiste d’origine indienne et une philosophe américaine, elle est mobilisée dans l’utilisation d’une notion telle que l’Indice de développement humain qui est en train de supplanter le PIB en prenant en compte les critères de bien-être pour diagnostiquer la santé économique d’une nation.  Gageons qu’avec la capabilité, celles et ceux qui se consacrent à l’exercice, ô combien difficile, de ce que nous pourrions ici appeler la médiation des relations humaines, tiennent là une chance capitale pour ressourcer leur discipline.


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