De l'intelligence des données à l'expertise augmentée
Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
RESEARCH
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?

Voir plus tard
Partager
Imprimer

A entendre certains commentateurs et certains dirigeants, l’IA est une réponse magique à toute difficulté dans une organisation : technologique, management, RH etc… Nous savons au moins depuis Sénèque, que « l’Homme préfère croire que de juger ».


Il n’est donc pas étonnant que l’intelligence artificielle suscite de nombreuses croyances notamment sur le grand remplacement de l’Homme.


Cette croyance en une IA « toutologue » revient à penser que l’entreprise n’est qu’un ensemble de problèmes à résoudre. Croire cela, c’est nier toutes les situations (et qui ne sont pas les moindres) qui nécessitent non pas une solution c’est-à-dire une réponse qui satisfait l’ensemble des données d’un problème, mais des arrangements non définitifs avec des clauses de revoyure si des données de la situation venaient à évoluer. Ainsi faire des arrangements, c’est faire preuve de discernement, de tact, de courage, de sensibilité, avoir le sens de l’humain, passer ses idées par le filtre du sens commun et pourquoi pas faire œuvre de bon sens : grossomodo tout ce qu’un programme informatique fera difficilement ! Dans un collectif humain, l’action raisonnable surpasse toujours en bienfaits la simple action rationnelle !


D’ailleurs plus de techniques et de technologies dans un corps social doit aller de pair avec plus de capacité de jugement. Le cas contraire, ces dispositifs produiront bien sûr des fruits mais uniquement des fruits secs comme dit la célèbre expression !


Nous avons donc besoin plus que jadis d’êtres humains dans nos organisations c’est à dire des individus qui n’agissent pas comme de simples intelligences artificielles car « l’expérience devrait montrer que le savoir ne bouleverse pas les cœurs » nous disait à juste titre Emmanuel Mounier. Ce qui est valable pour le savoir est valable pour les technologies.


Il est donc nécessaire dans l’action collective et donc dans le travail, de toujours s’appuyer, comme nous y enjoignait Gaston Berger, sur « une connaissance et une sagesse », sur « une technique et une culture ». C’est d’ailleurs ce qui fait la difficulté d’enseigner le management !


Cela serait donc une erreur de penser que l’IA va remplacer l’Homme dans le travail et son management ! Un Homme qui imite bien le singe n’est pas un singe mais un bon comédien.


La pensée artificielle nécessite donc plus que jamais la pensée humaine ! Malheureusement, comme l’avait noté Georges Elgozy dans son fameux ouvrage « Le desordinateur », il y a plus de 50 ans : « plus enclins à se passionner qu’à s’instruire, nos contemporains célèbrent avec tant de lyrisme les services réels et imaginaires rendus par les ordinateurs qu’ils en négligent les contraintes, les nuisances. Les désillusions qui suivent une découverte sont à proportion des illusions qui la précèdent ou qui l’accompagnent ».


Elgozy a encore raison lorsqu’il déclare que « les penchants d’un chef d’entreprise pour le ski, l’adultère discret ou le voile au grand jour , qui influent parfois sur le choix d’une décentralisation, seraient difficilement pris en compte par un ordinateur ».
D’ailleurs Victor Hugo ne disait pas l’inverse lorsque répondant à son professeur de mathématiques qui lui demandait ce qu’il pensait des mathématiques, il rétorqua « des X et des Y? c'est bas de plafond ».


Le haut de plafond, les sentiments et les finalités échapperont toujours aux mathématiques et aux outils techniques mais le rêve réchauffe toujours les cœurs et les portefeuilles des commerçants. La rêverie assistée par ordinateur a de l’avenir lorsque l’IA devient synonyme d’impréparation absolue (IA) dans le monde du travail et son management !


Publié le vendredi 13 septembre 2024 . 4 min. 14

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :