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Incubateurs français de start-ups : une abondance trop fragile

Publié le jeudi 20 septembre 2018 . 4 min. 08

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Écoles de commerce et d’ingénieurs, grands groupes, sociétés de conseil, espaces de coworking… Nous assistons à une véritable frénésie autour de la création de structures d’accompagnement de start-up en France. À tel point que l’on peut se demander si une bulle n’est pas prête à exploser.

En effet, deux tiers des grandes écoles et la moitié des groupes du CAC 40 disposent d’une telle structure. Au total, l’étude Xerfi en dénombrait plus de 300 dans l’Hexagone début 2018, pour environ 10 000 start-up répertoriées. Ces structures se rémunèrent en percevant des loyers, en vendant des services de coaching/formation et, plus rarement, en prenant des participations au capital.


Ce nombre élevé de start-up et d’incubateurs s’inscrit dans la dynamique du mouvement French Tech et par une volonté politique de faire de la France une « start-up nation ». Les dispositifs, tel le plan PEPITE pour favoriser l’entrepreneuriat étudiant, commencent aussi à porter leurs fruits. Environ 5% des étudiants des grandes écoles créent ainsi leur propre entreprise à la sortie de leur cursus. Une part qui pourrait atteindre 15% eu égard aux aspirations professionnelles des nouvelles générations. A ces facteurs politiques et socioculturels s’ajoutent des conditions économiques et financières très favorables à la création d’entreprise.


D’ailleurs, l’activité record du capital-risque est là pour en témoigner. Plus de 1,2 Md€ ont été investis en France en 2017, soit une hausse de près de 40% par rapport à 2016. Ces fonds ont principalement servi à financer des start-up positionnées sur le digital et sur les sciences de la vie type biotechs et medtechs. Du point de vue des montants levés, la France s’est emparée de la 2e place en Europe au détriment de l’Allemagne, mais toujours loin derrière le Royaume-Uni. Autre preuve de la dynamique French Tech : la France a été le 3e pays le plus représenté en janvier 2018 en nombre de start-up au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas, derrière les États-Unis et la Chine.


La création de start-up bat donc son plein ce qui, logiquement, favorise l’activité des incubateurs. En vérité c’est l’inverse : c’est le boum de ces structures qui provoque en partie cet appel d’air en matière de création d’entreprise. Le rôle de l’État, via les incubateurs publics et l’apport financier de Bpifrance aux acteurs privés, ainsi que les initiatives des groupes du CAC40 font de la France un pays tout à fait singulier où les structures d’accompagnement préexistent avant les grandes success stories. Je rappelle en effet que notre pays ne compte pour le moment que trois « licornes » avec Blablacar, Criteo et Vente-privée, contre 22 au Royaume-Uni et 7 en Allemagne.


Aux États-Unis, les accélérateurs emblématiques type Y Combinator, Techstars ou 500 Startups, eux, sont nés dans un écosystème déjà mature, géographiquement concentré dans la Silicon Valley au sein de laquelle se côtoient certains GAFAM et une puissante industrie du venture-capital. Véritables mentors, ces structures d’accompagnement sont capables d’aider les nouvelles générations de start-up à la fois au niveau financier et opérationnel. En d’autres termes, ce sont les entrepreneurs et financiers à succès qui forment le socle de l’écosystème américain de start-up et de leurs structures d’accompagnement, et non l’inverse comme en France. Les structures d’accompagnement hexagonales répondent d’ailleurs majoritairement à des besoins de formation, de coaching et de mise en relation pour compenser le faible nombre de mentors et d’investisseurs de premier plan.


Un écrémage semble par conséquent inévitable pour les incubateurs offrant une valeur ajoutée insuffisante aux start-up. Un risque qui apparaît d’autant plus grand que la généralisation des modèles d’affaires 100% numériques, largement à coûts fixes, tendent vers le régime du monopole ou de la concurrence monopolistique. En clair, il n’y aura pas de place pour toutes les start-up créées. De quoi fragiliser davantage la myriade d’incubateurs français...


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