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Ces leaders sincères, authentiques mais souvent incompris

Publié le mercredi 13 janvier 2021 . 5 min. 01

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Beaucoup de managers ont le sentiment d’être incompris de leurs équipes. Ce sont souvent ceux qui sont le plus investis dans leur mission, attentifs aux autres et qui, du coup, souffrent de la situation. D’autres s’en moquent, et paradoxalement, peuvent puiser dans cette indifférence à ce qu’on pense d’eux, une dimension d’authenticité qui va séduire leurs collaborateurs.


Les incompris sont souvent sincères dans leurs messages, ils croient à leurs missions, ils souhaitent qu’on les suivent, mais ressentent un écart entre l’image qu’ils souhaitent transmettre et celle que leur renvoient leurs équipes.
Alors, que des leaders insincères, manipulateurs, peuvent enthousiasmer leurs équipes. Ils sont craints, détestés, et en phase avec leurs collaborateurs.


Comment expliquer ces déphasages ?


Il faut comprendre que l’image du leader s’appuie sur trois piliers : la vérité, la sincérité et l’authenticité.


Bien que ces trois termes appartiennent au même nuage sémantique, et qu’on les emploie souvent l’un pour l’autre, ils ne renvoient pas aux mêmes attitudes et aux mêmes attentes.


- La vérité se rapporte aux faits vérifiables et objectifs, on parle de vérité scientifique. Le leader qui « parle vrai » exprime des faits vérifiables quant aux résultats de l’organisation mais aussi à la description d’une crise en cours.
- La sincérité est l’expression de sentiments vis-à-vis de ses engagements et de son intériorité, elle n’a pas forcément à voir avec la vérité, les faits, les résultats. On peut être sincère sans exprimer une vérité vérifiable et objective. On peut faire crédit à beaucoup de managers d’entreprise de croire à ce qu’ils disent. C’est ainsi qu’un manager pour ne pas inquiéter les salariés, va leur annoncer un avenir positif alors que les risques de faillite sont grands. Il mentirait s’il était certain de cette faillite, mais il est sincère quand il exprime la possibilité d’un redressement, certainement plus rapide et certain que ce qu’il laisse penser.
- Enfin, il y a l’authenticité. Un leader authentique agit sans faire de concessions aux attentes sociales. Il (ou elle) est LUI-MÊME, ou donne le sentiment de l’être.  Dans le premier cas, la sincérité et l’authenticité se rejoignent. Dans le second cas, elles s’allient pour renvoyer l’image d’une parfaite vraisemblance. On peut penser à jacques Chirac qui donnait le sentiment d ‘une grande authenticité, alors qu’il camouflait une partie de ses passions comme les arts premiers, car il les  jugeait peu en phase avec son image de proximité avec le peuple français.


Mais il y a des cas où le leader reste incompris, car il n’est pas authentique, même s’il est sincère dans sa démarche.


La clé est certainement dans cette maxime de La Rochefoucauld : « Rien n’empêche tant d’être naturel que l’envie de le paraître ».


Par définition, il est impossible d’avoir le projet d’être naturel. C’est une injonction paradoxale : la réflexion que demande le projet détruit la spontanéité qu’exige le naturel.


Ainsi, le président Valéry Giscard d’Estaing a formé le projet « être proche des Français », et d’apparaitre comme cool, s’inspirant en cela de John Kennedy. Il était visiblement sincère, mais il n’était pas authentique. Il a trop voulu convaincre de sa « normalité », ce qui n’était pas crédible aux yeux des Français, car ce n’était pas LUI.


Force est de constater qu’au temps des fake news, de la transparence avec les réseaux sociaux, du soupçon généralisé, la sincérité n’est plus vraiment le sujet. Ce que les gens veulent, c’est de l’authenticité ! Et c’est particulièrement valable pour leurs leaders.


L’opinion publique ou les salariés d’une entreprise détectent vite la faille quand leur dirigeant ou leur élu politique « veut plaire ». Ils sont alors l’objet de défiance ou de moqueries. C’est particulièrement vrai pour les leaders qui veulent passer pour des gens « comme les autres ». La fausse familiarité, le « parler djeunes » ne passent pas.


Le leader doit donc être authentique. C’est vrai pour les leaders politiques, ça l’est aussi pour les dirigeants d’entreprise.
Le fameux « parler vrai »  tant promis, tant attendu, doit donc être questionné sous trois angles : la véracité des propos, la sincérité du leader et son authenticité.


Il est rare que les trois exigences soient respectées. On est alors dans la vraisemblance. Tel va le monde ….


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