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Une des choses les plus surprenantes que j’ai pu entendre dans mes recherches, c’est le développement raisonné d’une femme, cadre dans une grande entreprise et qui m’a expliqué longuement que l’arrivée d’un nouveau PDG avait changé sa vie professionnelle. Il ne s’agissait pas de vision, de méthodes de travail, de promotion ou autres attributs d’une fonction ! Il était question de taille et d’estime de soi !


Cette femme était grande et le PDG partant était un homme petit. Selon elle, pendant son mandat, la grande taille était vécue comme un désavantage, comme un tabou et elle en avait visiblement beaucoup souffert. Tout avait changé avec le nouveau PDG qui, lui, était très grand ! J’ajoute que ses collègues, présents, acquiesçaient à ses propos.


Cela peut prêter à rire. Mais, des croyances de ce type existent dans toutes les entreprises. Elles trouvent leurs racines dans le désir de se ressembler, se ressembler pour mieux se rassembler.


Vous l’avez surement observé de manière empirique, il existe un véritable mimétisme dans la vie au travail.


De façon impensée, sans réelle volonté ou stratégie, peu à peu, une conformité s’installe dans la façon de se comporter, de s’habiller, de parler …


Il existe des entreprises ou des secteurs d’activités où de véritables codes sont imposés : on le retrouve dans le secteur du luxe ou les vendeurs ont des contraintes fortes quant à leur apparence (pas de piercing, pas de tatouages apparents …), dans l’hôtellerie, ou plus largement dans toutes les fonctions de « front office » où le collaborateur est censé représenter l’image de l’entreprise.


Je ne parle pas de ces codes-là, mais plutôt des codes informels qui se transmettent d’une personne à l’autre, se propagent et se perpétuent sans qu’il y ait de règles ou de consignes explicites.


Des études comme celles menées par French et Ravens montrent que tout converge vers la direction, et, donc vers celui ou celle qui l’incarne, son dirigeant ou sa dirigeante.


Les plus proches collaborateurs adoptent des tics de langage, des façons de s’exprimer par imitation, et calquent leurs réactions et leurs humeurs sur celles de leur leader.


Evidemment, plus le partage d’idées, de croyances ou de valeurs est fort, plus ce mimétisme est facile.
On peut trouver plusieurs explications à ce phénomène. J’en retiens deux :


- La première est biologique : elle s’appuie sur la découverte des neurones miroirs, ou neurones empathiques qui nous amènent à imiter les comportements de nos congénères,
- la seconde est plus philosophique et puise ses racines dans la théorie du désir mimétique de René Girard pour qui : « L’homme désire toujours selon le désir de l’autre ».


Les deux approches se complètent mutuellement.


Quels sont les enjeux, même inconscients, de ces comportements mimétiques ?


1/ Le premier est cette « image » qu’on va communiquer à l’entreprise pour quelqu’un de l’extérieur. Cet ensemble flou renvoie à la notion de « climat ». Quand on arrive dans une entreprise, c’est ce qu’on ressent, c’est l’atmosphère qui s’en dégage : sérénité ou au contraire stress ? concentration ou ennui ? complicité ou animosité ? Ces petits signaux, ces petits gestes, ces regards … ces tout petits riens minuscules qui nous font passer des messages si forts.
2/ le second est le sentiment d’appartenir à une « tribu », à un corps social, ce qui est un grand enjeu pour tout être humain,
3/ le troisième est de gagner du temps en communication, l’informel tissant une toile qui fait qu’on n’a pas besoin de tout se dire pour faire passer des messages,
4/ le quatrième est d’obtenir l’approbation tacite de son supérieur hiérarchique.


Ces processus comme ces enjeux placent le leader au centre, et lui signifient qu’il est sans cesse regardé, quelquefois approuvé, certainement critiqué voire remis en cause, mais largement imité.


Cela lui confère un grand pouvoir mais aussi une grande responsabilité, car c’est ce manager qui détient les clés du climat qui va régner dans l’entreprise.


Un manager calme, bienveillant, décontracté permettra, simplement par sa façon de se comporter de faire régner un climat serein.


Un comportement colérique, stressant, maltraitant, conduira à un climat délétère dans toutes les ramifications de l’organisation.


Certains managers s’en moquent ou s’en défendent. Ils ont tort. Qu’ils le veuillent ou non, ils sont regardés et imités. . Ce n’est pas de tout repos car c’est un exercice de tous les instants.
La fonction d’exemplarité du leader est à prendre très au sérieux. Elle fait partie de la fonction.


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