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Quand elle veut recruter, l’entreprise recherche absolument des « talents », terme qui renvoie à des exigences nombreuses et souvent assez hétéroclites. Les soft skills sont souvent mises à contribution, l’expérience joue son rôle mais cette figure du talent renvoie avant tout à des qualités et un potentiel hors normes.

Le mot talent a beaucoup voyagé avant d’arriver au monde du management. Il est au départ une unité monétaire dans la Grèce antique, il illustre ensuite l’obligation chrétienne de faire prospérer les dons reçus de Dieu, pour devenir ensuite une « aptitude particulière à faire quelque chose » plutôt dans les domaines des arts ou d’expertises diverses.

L’accord se fait sur une vision du talent comme une compétence innée. Dans l’imaginaire commun, être talentueux présuppose un don au départ et une certaine facilité de mise en œuvre.

Quand on évoque une personnalité ayant du talent, on pense à Bach ou Mozart en musique, Fédérer ou Nadal en tennis, Victor Hugo en littérature … c’est-à-dire les meilleurs, des personnalités hors normes et qui confinent au génie. Les plaçant bien au-dessus du commun des mortels.

Le problème c’est que cette vision radicale du talent comme un don inné, n’encourage guère à faire des efforts ! On l’a ou on ne l’a pas ! A quoi sert de trimer pour arriver à la cheville de ces génies ?

Dans les faits, les chercheurs qui se sont penchés sur la question décrivent tout autre chose avec ce qu’ils ont appelé (un peu pompeusement) : la théorie des 10 000 heures.

Cette théorie nous dit qu’il faut 10 000 heures de pratique intensive pour acquérir l’excellence absolue, quels que soient les talents de départ.

Comment est-on arrivé à ce chiffre magique et que signifie-t-il ?

Tout part de l’expérience du psychologue Andres Ericsson au sein de l’Académie de Musique de Berlin en 1990, et de la reprise des résultats par le journaliste Malcom Gladwell dans son livre : « Outliers, the story of success » paru en 2008.

Ericsson répartit avec l’aide des professeurs, les violonistes de l’Académie de musique, en 3 groupes : les stars, les bons et les « moyens ». Il leur demande depuis quand chacun pratique le violon et à quel rythme. Ils ont tous démarré vers 5 ans, mais leur volume d’heures d’étude est très différent : à 20 ans, les stars ont cumulé 10 000 heures de pratique, là où les autres sont à 2 000 heures en moyenne. Les chercheurs ne trouvent aucun musicien star n’ayant pas travaillé de façon acharnée.

Cette même étude a été réitérée auprès de basketteurs, de romanciers, de patineurs, de joueurs d’échec… donnant toujours les mêmes résultats. Ainsi, Bill Gates a commencé à programmer dès l’adolescence, passant 8 heures par jour, 7 jours sur 7 devant son ordinateur. De même les Beatles ont fait 270 spectacles avant d’enregistrer leur premier disque. CQFD !

Depuis, les neurosciences ont validé en partie cette théorie en montrant la plasticité du cerveau et sa capacité à se modifier avec les apprentissages et les expériences. Le cerveau est bien un organe qui évolue tout au long de la vie, et rien n’est joué à 6 ans, comme on l’a tant dit ! Les IRM révèlent ainsi un épaississement du cortex cérébral dans les zones dédiées à la motricité des mains et à l’audition chez des pianistes pratiquant depuis leur enfance. De la même façon, chez les chauffeurs de taxi, les zones du cerveau qui contrôlent la représentation de l’espace sont plus développées, et ce, proportionnellement au nombre d’années d’expérience de la conduite du taxi.

Evidemment, il faut quelques conditions pour que ce travail intensif paie. Car 10.000 heures de pratique, c’est 10 ans de travail à raison de 20 heures par semaine ou 5 ans à temps plein.

Il faut donc :

- Prendre conscience de ses aptitudes,
- Solliciter des conseils pour les faire fructifier,
- Et avoir du plaisir à pratiquer cet entrainement intensif.

Chacun peut donc reprendre à son compte l’adage : « le succès est une goutte de talent dans un océan de travail », et se dire que, même si on n’atteint pas l’Olympe, l’excellence acquise est déjà un formidable capital avec comme première récompense le sentiment d’accomplissement et d’estime de soi.

Au boulot !


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