Supprimer la fonction RH ! C’est ce que nous prédisent les 4 Parques du management made in USA comme il se doit.
Il est bien connu que, lorsqu’on veut faire de la prospective en management, on regarde vers l’Ouest et ses gourous en la matière.
Or, dans leur Podcast « All in » hyper écouté aux USA et très puissant dans le domaine des start up, 4 chefs d’entreprises, investisseurs, capital risqueurs au CV long comme le bras, évoquent le modèle « entreprise sans RH ».
Qui sont-ils ?
Que nous disent-ils ?
Il y a :
Chamath Palihapitiya 48 ans, capital risqueur, qui a été des premiers cadres supérieurs de Facebook.
Jason McCabe Calacanis, 54 ans, entrepreneur Internet, investisseur dans diverses startups technologiques, auteur et podcasteur
David Albert Friedberg, 44 ans, entrepreneur business angel, créateur de la première licorne américaine dans le domaine des technologies agricoles en 2013.
David Oliver Sacks, 52 ans, entrepreneur, auteur et investisseur dans des entreprises de technologie Internet, il a été chef d’exploitation chez Paypal, fondateur et PDG de Yammer.
En résumé, ce sont des piliers du monde de la Tech américaine (et même mondiale) et ils sont très écoutés.
Que nous disent-ils dans leur épisode du 1er mars 2024 ?
- Tout le monde déteste les RH car ils s’insèrent dans la vie privée des gens
- Au nom des politiques DEI (Diversity Equity Inclusion), les RRH empêchent les évolutions de carrière des vrais talents pour préserver les quotas (à partir de son propre exemple, Jason Calacanis explique que les hommes blancs sont victimes de ces dispositifs qui leur interdisent d’évoluer)
- Les RH sont générateurs de bureaucratie qui grève la performance
Conclusion ?
Pour avoir de la performance, il faut supprimer cette fonction qui n’apporte aucune valeur ajoutée, et même, fait perdre du temps et de l’argent.
D’ailleurs, Chamath Palihapitiya déclare : « Aucune entreprise dans laquelle j'ai un contrôle majoritaire n'a de département RH »
Il met en place une organisation très spécifique :
1/ Il engage des tops avocats pour gérer les crises ou les dossiers lourds,
2/ la RH est entièrement aux mains des managers opérationnels qui recrutent, et construisent leurs propres règles en lien avec le terrain
3/ Tout l’administratif RH est digitalisé
Et surtout,
Chaque année, on vire les 5 % des salariés qui ne sont pas dans les clous de la performance attendue.
C’est simple, c’est transparent, c’est logique, c’est équitable.
« Ça peut être 3 ou 4 personnes dans une petite entreprise ou 30 à 40 dans une grande », précise-t-il.
Le #NORH risque-t-il de se répandre comme un nouveau modèle ?
Il ne faut pas dire jamais.
A y réfléchir, il convient parfaitement à tous ceux qui voient les RRH comme des empêcheurs de faire de l’EBITDA, et plus pernicieux, il rend aux managers opérationnels la fonction RH. Le fameux « tous RRH » très valorisé ces dernières années.
Décidemment, l’humain est bien encombrant dans les entreprises.
La high Tech semble prendre sérieusement le pas sur la high touch !
A suivre !
Publié le mardi 8 octobre 2024 . 4 min. 04
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d'Isabelle Barth
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