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Manager par la supercherie

Publié le lundi 5 octobre 2020 . 4 min. 13

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Chers managers, connaissez-vous le concept d’auto-autorité ? NON ? Pourtant vous en êtes peut-être un adepte sans vraiment le savoir. Ce qui vous expose à des risques pour votre légitimité.


En quoi consiste l’auto-autorité ?


Tout d’abord, faisons un petit retour sur les définitions et les configurations actuelles autour du concept d’autorité. On peut se référer aux travaux de Hannah Arendt qui écrit dans son ouvrage La crise de la culture : « l'autorité exclut l'usage de moyens extérieurs de coercition » et L'autorité, (…) est incompatible avec la persuasion qui présuppose l'égalité ».


L’autorité comme substantif renvoie à la légitimité que donne l’expertise , l’expérience et le savoir-faire. Vous faites autorité, on reconnait votre autorité de façon indépendante de votre statut.


L’autorité est souvent confondue avec le pouvoir, qui lui s’appuie sur le statut. On a du pouvoir parce qu’on est en position de dirigeant, de chef.


Or, dans les nouvelles configurations relationnelles, ce type de pouvoir est rejeté, même si on s’y on s’y soumet, par obligation.


La position des dirigeants, des managers est donc de plus en plus complexe car leur légitimité repose maintenant sur leur autorité. Ce n’est pas simple ! En effet, on a souvent dans son équipe des personnes bien plus expertes dans tel domaine, ou des collaborateurs maîtres en interpellations ou remises en cause. De tels comportements « sapent l’autorité », ce qui est difficile à vivre, et peut remettre en cause une carrière.


Une tentation peut alors être d’user de l’« auto-autorité ». C’est-à-dire de se mettre en avant en s’appropriant un travail, une idée, un aphorisme, un bon mot … qui vient d’ailleurs ! Cet ailleurs pouvant être un collaborateur, un collègue ou bien l’air du temps.


Le révélateur de l’auto-autorité est la petite phrase « C’est ce que j’appelle … ». Prenons un exemple récent : quand le ministre de la santé nous dit « C’est ce que j’appelle les signaux faibles … » En effet, le R ou le nombre de tests positifs sont des signaux faibles mais tout le monde le sait et les nomment comme cela. Un autre exemple : «  C’est ce que j’ai décidé … » alors que la décision a déjà été entérinée par quelqu’un d’autre, « C’est ce que j’ai analysé comme … » alors que c’est le travail d’un collaborateur …


Être en auto-autorité, c’est se mettre en situation d’appropriation abusive sans que personne ne soit dupe.
La personne pense peut-être faire son auto-promotion, cultiver son image, montrer sa force de démonstration ou son brio intellectuel … mais en fait, elle fait preuve de « faiblesse ». Car, en commettant cet abus de langage, cet abus d’expertise ou de savoir, elle démontre son besoin de se mettre en avant, et de camoufler des failles. Elle perd alors toute crédibilité vis-à-vis de ses équipes, ou de son public, qui, est rarement naïf, ou qui ne pardonnera pas quand il découvrira la supercherie.
La véritable autorité c’est dire « NOUS » quand ça a été un travail d’équipe, c’est citer ses sources quand il s’agit d’un concept ou d’une citation,. C’est de mettre en avant celui ou celle qui a réellement « fait le travail ».


En position de management, de direction, l’enjeu est d’asseoir son autorité, le pouvoir qui va avec le statut, on l’a déjà. Cette autorité ne peut se décréter avec l’auto-autorité qui discrédite et fait sourire.


Au contraire, la véritable s’adosse à la reconnaissance, des autres, de leur intelligence de leur engagement, de leurs résultats, et à la reconnaissance de ses propres limites.


C’est ce que j’appelle « être un manager inspirant ». A moins que ce ne soit de Peter Drucker ? ou de Mintzberg ? ou de Marie Parker Follet ? 


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