QVPT : la qualité de vie pas au travail

QVPT : ça vous dit quelque chose ?

Je ne pense pas et pourtant, c’est un « angle mort » du travail comme nous le suggère le philosophe Patrick Kervern dans un post de son blog Umanz.

QVT, trois lettres bien connues par contre, dans les entreprises : QVT pour Qualité de Vie au Travail. Pour l’évaluer, on administre des questionnaires  pensés et structurés, de façon anonyme aux salariés et on calcule des scores qui permettent de dire si leur qualité de vie au travail est excellente, bonne, ou pas terrible.

Plus le questionnaire est long, plus on a des informations pour identifier les points forts et les points d’amélioration.

Mais quelquefois, malgré tous les efforts pour avoir une bonne QVT, on est obligé de constater que les collaborateurs restent en deçà de ce qu’on pourrait attendre.

Il faut alors avoir le courage de se poser la question de la QVPT : la qualité de Vie Pas au Travail.

En effet, nous dit Patrick Kervern, quand on vise un métier, on regarde le salaire, les études, les expertises nécessaires et les entreprises emblématiques du secteur.

On peut aussi s’intéresser à des témoignages de ceux qui pratiquent cette profession. Mais on oublie de demander : « quelle vie va avec ? »

Et quand on entre dans le vif de l’activité, on est obligés d’affronter une réalité qui n’est pas toujours celle qu’on envisageait.

La vie qui va avec ce très beau métier, si bien rémunéré et tellement convoité, obère la vie prise dans sa totalité.

Ce sont les heures d’entrainement intensif du grand champion sportif.

Ce sont les semaines sans fin au travail du trader qui fait fortune ou de l’avocat vedette.

C’est le stress du policier ou du professeur.

Ce sont les heures dans des avions, des aéroports, des hôtels impersonnels pour un dirigeant d’entreprise.

C’est la peur de l’agression pour une star du cinéma.

Ce sont les absences prolongés des grands reporters.

Pour Patrick Kervern, la vie qui va avec un travail, n’est pas uniquement la vie privée. C’est la charge mentale que le métier va imposer à la vie prise dans sa globalité.

La QVT est nécessaire mais insuffisant pour la bonne santé mentale de ses collaborateurs. Interroger et accompagner la QVPT est le nouveau geste managérial.