Avoir une santé de fer ! Génial … mais dangereux … car la rouille guette !
Et en cette année 2025 dont le gouvernement a fait l’année de la « santé mentale », penser l’usure professionnelle semble vitale.
Vitale pour les personnes bien sûr, mais aussi pour les entreprises, car l’usure n’est pas limitée aux problèmes physiques, elle s’attaque aussi (et de façon plus vaste) à la santé mentale.
L’usure professionnelle fait son œuvre et ronge telle la rouille les envies des collaborateurs ! L’usure professionnelle est cette érosion de la motivation qui fait qu’on n’a plus envie. Plus l’envie de se lever le matin, plus envie d’être sympa avec ses collègues, plus envie de sourire aux clients, plus envie de faire le quart d’heure en plus qui permet de terminer le dossier en cours, …
Alors, on se désengage et on attend que ça passe, mais ça ne passe pas, et c’est le corps qui somatise, la raison qui vacille.
La dégradation de la santé mentale est évidemment causée par de multiples facteurs mais la vie au travail est particulièrement interpellée dans toutes les enquêtes sur le sujet.
Les causes évoquées les plus fréquentes ?
• Le manque de temps pour BIEN travailler
• Des outils inadaptés
• Un management défaillant pour ne pas dire toxique
Le problème, c’est que les ruptures nettes n’existent pas. C’est une lente dégradation qui est à l’œuvre. Des « transformations silencieuses » décrites par François Jullien.
Pourtant, bien souvent, les signaux ne sont pas si faibles que ça !
Mais on préfère ne pas les voir, cela remettrait tellement de choses et de personnes en cause ! C’est l’omerta et le déni qui règnent.
Le DRH alerte mais son pouvoir d’agir est limité au CODIR si il (elle) est au CODIR
Le Directeur de Production doit délivrer
La Direction Commerciale a des clients qui exigent
Le PDG doit rendre des comptes aux actionnaires qui attendent leurs dividendes.
Et s’il y a des plaintes, elles sont souvent l’objet d’incompréhension et de mépris.
Les re-motivations à coup de primes, de baby-foot, de récompenses en tous genres ne suffisent plus, au mieux, n’ont des effets qu’à très court terme.
Changer le système ? Rarement possible
Partir ? Pas toujours évident !
Des voies pour en sortir ?
On peut en retenir deux :
• La reconnaissance, pour éviter le ressentiment : reconnaissance du travail fait, des difficultés et des efforts consentis, des résultats obtenus, du mal être des personnes.
• L’autonomie, qui laisse à chacun des marges de manœuvre dans l’exercice de ses tâches, avec la possibilité de sortir des scripts, des routines qui sclérosent et rouillent énergie et mouvement.
On peut alors être en ordre de marche pour lutter contre l’usure professionnelle et son terrible cortège : le sentiment d’épuisement professionnel, la tendance à la déshumanisation de la relation, et la diminution de l’accomplissement personnel.
Publié le mardi 25 mars 2025 . 3 min. 27
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