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La crise va bousculer la pédagogie dans l'enseignement supérieur

Publié le jeudi 5 novembre 2020 . 4 min. 39

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La mise en place généralisée d’enseignements à distance dans l’enseignement supérieur, a pris de court tous les acteurs, y compris celles et ceux qui avaient de l’avance. Car c’est une chose de mettre des cours en ligne, c’en est une autre, y compris en termes de « tuyaux », de passer dans l’urgence et il faut le dire dans l’improvisation à 100% en distanciel. Mais au fond, cette crise va-t-elle changer de façon réelle et pérenne la manière d’enseigner ?

Le niveau de préparation et d’adaptation a énormément varié selon le type d’établissement et surtout selon les disciplines concernées. Bien sûr, les Business schools françaises avaient, en raison de leur exposition internationale, esquissé une transformation numérique. Mais universités ou écoles, la crise a avant questionné tout la pédagogie.

Quels constats et leçons peut-on peut d’ores et déjà dégager de cette expérience inédite et accélérée ?

Les constats
Pour les universités, le défi quantitatif s’est conjugué avec une diversité disciplinaire sans égal. Leur réactivité en a surpris beaucoup. Sans doute aussi parce que la gestion de crise y est une qualité intrinsèque !

Les enseignants, souvent peu familiers des outils pédagogiques numériques, y compris dans les écoles, ont globalement investi une énergie et une créativité considérables pour assurer leurs enseignements, et ce au détriment de leur recherche.

Quant aux étudiants, on a pu mesurer qu’ils ou elles ne forment pas un tout homogène. Les différences sociales, géographiques ou de genre ont eu un impact, tout comme les inégalités d’accès au numérique. Les universités ont dû faire face à un nombre important d’étudiants ne disposant pas d’ordinateurs et/ou de connexion internet fiable.

Face à cette situation, les explications simplistes de celles et ceux qui nous annonçaient il y a quelques années la fin du présentiel et maintenant l’émergence des digital natives font sourire.

Quelles premières leçons ?

Car la première leçon est que les étudiants et leurs enseignants, dans les universités et écoles, aspirent d’abord au présentiel ! Ce que l’on appelle l’expérience étudiante, cette socialisation si féconde, est aussi essentielle que le contenu des cours !


De ce point de vue, les étudiants déjà en difficulté n’ont pas vécu de miracle grâce au numérique, qui reste un outil. La capacité de travailler en autonomie n’est pas innée et plus que les autres, ils ont besoin de l’échange avec les autres étudiants et bien sûr leurs enseignants.


La seconde leçon c’est l’acquisition accélérée des compétences numériques des enseignants, qui n’est plus l’apanage de quelques initiés. Au passage, cet investissement pourrait bien mettre à terre le sacro-saint « service d’enseignement » de 192h… A l’université, le suivi personnalisé des étudiants, traditionnellement un point faible et pas que pour des questions de moyens, a fait un bond. Les enseignants se sont mobilisés pour rester en contact, ce qui a d’ailleurs permis de détecter la détresse sociale et de tenter d’y apporter des solutions.


La crise a aussi permis un retour d’expérience direct en mesurant en temps réel les connexions, les abandons, le nombre et le temps de consultation des vidéos en ligne, etc. Chacun a pu également voir que la réplication des cours magistraux sur zoom avait les mêmes effets : écrans noirs, désertion.


La troisième leçon, c’est la progression de l’idée que les modes d’apprentissage et d’évaluation doivent favoriser l’engagement actif des étudiants. Les outils sont nombreux (vidéos, Moocs, QCM, devoirs etc.) mais ils exigent de véritables scénarisations pédagogiques. Et donc des moyens et des compétences dédiées.


Au-delà des contenus académiques, le numérique est en tout cas l’occasion de valoriser les compétences transversales de plus en plus utiles dans leur vie professionnelle : apprendre à trouver, trier et utiliser une information pléthorique, maîtriser l’expression orale, savoir mettre en forme des idées autour d’un travail en mode projet.


En conclusion, apparent paradoxe, le distanciel a mis sur le devant de la scène la nécessité de revaloriser le présentiel en le recentrant sur l’essentiel, avec une attention renouvelée à l’étudiant. Plus largement, la créativité pédagogique devrait y gagner. Les examens seront un bon baromètre : il faudra bien imaginer de nouvelles modalités d’évaluation sachant que les étudiants peuvent avoir accès à toute l’information en ligne au cours des épreuves.


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