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Le plan de relance pour l’enseignement supérieur et la recherche

Publié le mardi 10 novembre 2020 . 4 min. 37

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Avec son plan « France Relance », le gouvernement affiche un objectif stratégique, la transition écologique, et des moyens, 100 milliards d’euros dont 40 milliards d’euros de contributions europe´ennes. Selon le Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, c’est plus de 6,5 milliards d'euros pour ce secteur qui seront alloués au total. Cela permettra-t-il de rattraper le retard français ?

Sur les 3 priorités affichées, verdissement de l’économie, compétitivité et l’innovation, cohésion sociale et territoriale, la problématique de l’enseignement supérieur et de la recherche est en réalité partout à l’exemple de la priorité à l’hydrogène décarboné et les transports, l’agriculture durable, et bien sûr la rénovation thermique.

Mais qu’en est-il des mesures ciblées sur l’enseignement supérieur et la recherche ?

Il y a d’abord le lancement du Programme des investissements d’avenir N°4 et dont 3,1 Md€ seront investis sur 3 ans pour les financements structurels et les aides à l'innovation impliquant les acteurs de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation.

3 objectifs sont mis en avant :
Renforcer la dynamique de transformation des sites académiques (idex, i-site),
Financer des laboratoires et des programmes de recherche de grande ampleur (labex, equipex),
Et enfin d’accélérer sur le transfert technologique et sur les aides à l'innovation avec plan deeptech.

Pour la recherche et l’innovation, un effort particulier est prévu en faveur de la recherche biomédicale, tandis que l’investissement est annoncé comme « massif » dans des filières émergentes : technologies numériques (cyber, cloud, quantique, intelligence artificielle), modernisation des technologies agricoles, renforcement de la santé digitale et de la bioproduction pour des thérapies innovantes.

Ce plan inclut également une accélération de la montée en puissance des dotations de l’Agence nationale de la recherche prévues dans la future loi de programmation de la recherche, avec 400 millions d'euros.

Enfin, notons une mesure originale pour préserver l'emploi R&D : alors que des entreprises ferment leurs centres de R&D, 1 400 salariés du secteur privé pourront être mis à disposition d'un laboratoire public, sans rupture de leur contrat de travail, ou effectuer une thèse pour renforcer leurs compétences. Leur salaire sera pris en charge par l'Etat à hauteur de 80%.

Quels sont les autres volets ?

Le volet formation prévoit notamment la création de 20 000 places pour la rentrée 2021 dans des formations de licences universitaires, des formations paramédicales essentiellement portées par les régions, des formations professionnelles accessibles en licences et des formations courtes de type Bac +1, soit 180 M€.
Enfin, 35 M€ sont consacrés au développement de l'hybridation et les équipements numériques universitaires

Le volet aides aux étudiants, outre le financement du ticket de RU à 1 € pour les boursiers, comprend aussi la garantie par l’État des prêts étudiants, notamment pour celles et ceux acquittant des frais d’inscription élevé dans le secteur privé. L’objectif est de passer de 11 500 bénéficiaires potentiels en 2020 à 67 500 bénéficiaires potentiels en 2021

Le volet rénovation énergétique des bâtiments publics est peut-être le plus important. En effet, selon la Cour des comptes, les universités représentent près d’un tiers des surfaces des opérateurs de l’Etat. Sur les 4Md€, les universités, dont beaucoup ont des projets de rénovation énergétique dans leurs cartons, pourraient en capter une bonne partie.

En conclusion, les sommes annoncées ne sont pas négligeables, même s’il faut rester prudent sur les annonces et l’étalement du calendrier.

Cependant, on peut souligner, une fois de plus, l’incapacité chronique des pouvoirs publics à concevoir l’enseignement supérieur et la recherche comme des leviers majeurs et prioritaires des transformations et de la cohésion sociale et territoriale.

C’est vrai pour la recherche fondamentale sans laquelle l’innovation restera lettre morte, c’est vrai aussi pour la formation avec un État incapable de projeter sur les évolutions démographiques et qui fonctionne au coup par coup.

On peut utilement méditer sur les choix allemands : 60 Md€ sur 130 Md€ du plan de relance national seront dédiés à l'enseignement, à la recherche et à l'innovation.


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