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On parle beaucoup au nom des étudiants mais en réalité on connaît peu leurs motivations et leurs aspirations. Une enquête réalisée par l’Observatoire de la vie étudiante à partir d’un échantillon de 60 000 réponses en données corrigées, permet d’y voir plus clair et de remettre en cause pas mal de stéréotypes. Choisissent-ils leur filière par défaut ? Sont-ils vraiment intéressés par la discipline choisie ? Sont-ils satisfaits de leurs études actuelles ?


Au-delà des biais inhérents à une enquête déclarative, leurs réponses parfois surprenantes interpellent sur leur vision des études...et la nôtre !


Choisissent-ils leur filière par défaut ? Et bien non ! 4 étudiants sur 5 déclarent être entrés dans la filière de leur premier choix. Et contrairement à une croyance bien ancrée, y compris à l’université, l’orientation n’y apparaît pas subie.


D’ailleurs, le paradoxe est que l’insatisfaction la plus grande se trouve dans les prépas et BTS. Les élèves de prépas auraient le plus souvent préféré intégrer un autre établissement, de même que les élèves de BTS qui auraient préféré une autre section de techniciens supérieurs, un IUT ou encore des formations sur concours ou dossier.


Mais sont-ils vraiment intéressés par la discipline choisie ? Oui. La principale raison de leur choix reste l’intérêt pour la discipline (41 %) devant les débouchés ou la réputation. Mais cela varie nettement d’une filière à l’autre. A l’opposé des idées reçues, c’est à l’université que l’intérêt pour la discipline est le plus fort.


Car la grande surprise, c’est que seuls 27 % des étudiants en école de commerce le font par intérêt pour la discipline. Leur motivation principale, ce sont les débouchés offerts et la réputation.


Sont-ils satisfaits de leurs études actuelles ? Oui, quelle que soit la filière, ils sont 64% à se déclarer globalement satisfaits. Si le taux le plus élevé (77 %) est en CPGE suivie par les écoles d’ingénieurs et de commerce, il est tout de même de 62% à l’université, plombée par sa filière de formation des enseignants, grande source de malaise.


Ce sont les contenus des formations qui sont le premier motif de satisfaction.


Par contre, la disponibilité et les qualités pédagogiques des enseignants font près de 40% d’insatisfaits, quelles que soient les filières. Quant à l’intégration à la vie de l’établissement, elle reste un point noir. C’est vrai pour les filières universitaires (37 %) mais aussi de façon inattendue pour les étudiants d’école de commerce (53 %) ou d’ingénieur (58 %).


On retrouve là sans doute la préférence éducative française pour le savoir académique au détriment de la pédagogie et de l’expérience étudiante, une différence majeure avec l’enseignement supérieur anglo-saxon ou scandinave.


Enfin cette enquête aborde un sujet assez tabou : les choix et motivations des enfants de parents immigrés. A l’heure où l’on parle sans cesse de réduire les inégalités et de favoriser la diversité, sont-ils différents ?


D’abord, les étudiants descendants de deux parents immigrés se distinguent des autres par leur origine sociale : 35 % d’entre eux sont d’origine ouvrière contre 16 % lorsqu’aucun des deux parents n’est d’origine immigrée.


Ce qui explique qu’ils soient surreprésentés à l’université, notamment dans les filières droit-économie ou encore en STS.
Ils envisagent moins de poursuivre leurs études et s’ils sont les plus pessimistes quant à leur chance d’insertion professionnelle en France.


Mais malgré cela, ils sont les plus nombreux (70 %) à considérer que leur avenir sera meilleur que celui de leurs parents, dont les positions sociales sont en moyenne plus modestes que celles des étudiants sans ascendance migratoire.


Ils illustrent bien le défi du système d’enseignement supérieur en France : si la démocratisation est une réalité, en ayant favorisé l’accès à l’enseignement supérieur des couches sociales moins favorisées, dont ils font partie, les freins aux études longues, garantes d’une insertion professionnelle meilleure et durable, demeurent.


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