Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Les leçons stratégiques du Ice Bucket Challenge

Publié le jeudi 25 septembre 2014 . 4 min. 41

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Quel que soit l’endroit du monde où vous avez pris vos vacances d’été en 2014, vous n’avez pas pu y échapper : sur YouTube, le seau d’eau glacé s’est viralisé et globalisé comme une véritable trainée de poudre numérique. Il porte un nom : le Ice Bucket Challenge.

 

Le moment clé a été le défi lancé par Mark Zuckerberg, le jeune et charismatique patron de Facebook, à Bill Gates. Mais tout le monde y a eu droit : Les PDG de Microsoft et Apple, un ancien président des Etats-Unis, des chanteurs, des acteurs, des stars, partout. Avec un point commun : leur nationalité, d’abord américaine.

 

Avec un temps de retard à l’allumage, le phénomène a pris en France. Nikos sur la plage, Johnny qui se jette à l’eau… Arrêtons-là la liste qui pourrait finir en succès « à la gangman style » de cette initiative du seau d’eau glacé à se renverser sur la tête pour soutenir la lutte contre la maladie de Charcot et qui a donc déjà rapporté des dizaines de millions de dollars de dons.

 

Le Ice Bucket challenge a été regardé avec circonspection à ses débuts. Aujourd'hui, les commentaires fleurissent qui cherchent à reconstruire la logique de viralité qui a présidé au succès de l’opération : notoriété des « mouillés », obligation de challenger trois autres personnalités, injonction à se renverser ledit seau d’eau dans les 24 heures… Le tout, partagé en temps quasi réel via les réseaux sociaux.

 

Au milieu de cet océan glacé de force des liens faibles chers au sociologue Mark Granovetter, quelques challenges marquent plus que d’autres : ainsi le rappeur / producteur Dr Dre a-t-il été défié par Tim Cook, P.-DG d’Apple. Dr Dre dont l’entreprise Beats by Dre a été rachetée en mai par… Apple… pour plus de 3 milliards de dollars, ce qui fait quand même cher le glaçon !

 

En tous les cas, voilà comment, selon une logique qui n’est pas sans évoquer la bonne vieille pyramide de Ponzi, Dr Dre a nommé à son tour trois rappeurs - Snoop Doggy Dog, Eminem, et Kendrick Lamar. Qui restent pourtant considérés comme peu fréquentables par nombre de médias traditionnels… Ou la Grande Bretagne, où Eminem a été interdit de concert à Hyde Park sur ordre de la Reine.

 

Retour en France. On se plaît à rêver d’une chaîne de Ponzi qui mettrait ainsi en relation quelques membres du ghotta des conseils d’administration des sociétés stars du CAC 40. Et qui, dans un bel élan de générosité,en viendraient à « challenger » Kool Shen et Joey Starr du groupe NTM ou le rappeur Booba !

 

La logique de l’honneur qui caractérise le capitalisme français selon Philippe d’Iribarne s’en trouverait profondément challengée ! Mais après tout, puisque un artiste comme Jeff Koons est vénéré par des collectionneurs tels que François Pinault, Bernard Arnault ou encore, du temps de sa splendeur, Bernard Madoff, sait-on jamais ce que l’avenir nous réserve !

 

En tous les cas, ce Ice Bucket Challenge rappelle que, comme à l’Ecole, les innovations ne se produisent pas tant dans la salle de classe où règne l’autorité du maître ou de la maîtresse. Non, c’est dans la cour de récréation qu’elles se séploient C’est là que ça se passe. Que les nouveautés de demain, qui paraissent impossibles voire impensables aujourd’hui, finissent toujours de proche en proche par s’imposer.
« L’avenir, juge éclairé et intègre mais qui arrive, hélas, toujours trop tard », écrivait  Tocqueville, sous le signe duquel les présidents Obama et Hollande ont vu, souvenons-nous, une marque-ombrelle pour refonder le destin franco-américain commun.
On a pu en voir l’incarnation avec les photos postées sur Instagram et Twitter par la star des présentatrices américaines, Ophra Winfrey. Elle avait vanté la friteuse sans huile française Actifry de Seb. Produite à Is-sur-Tille dans le 21, s’était empressé de préciser sur sa time-line le Ministre du Redressement productif, A. Montebourg.

 

Alors concluons par un conseil. Il vient de Jay-Z, personnalité la plus influente du monde selon Time Magazine : « when I was talk’in Instagram, last thing you wanted was your picture snapped ».
Une phrase tirée du titre « somewhere in america ». Puisque la démocratie aux amériques n’a pas son pareil pour brûler les ailes de l’arrogance.


Mots clés :

Stratégie

Téléchargez l'application


Les dernières vidéos
Stratégie

Les dernières vidéos
de Jean-Philippe Denis

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :