Savoir s'inspirer des losers
Publié le mardi 9 mars 2021 . 1 min. 38
Le « benchmarking » est une pratique très courante dans les entreprises. Ce terme anglo-saxon peut être défini de la manière suivante : « Comme on ne sait pas quoi faire, on regarde ce que font nos concurrents et on fait la même chose ». Dans la plupart des cas, on ne s’intéresse pas à l’ensemble de ses concurrents. On se focalise sur ceux qui ont le plus de succès. A première vue, cela semble relever du bon sens. Quel intérêt aurait-on à imiter un « loser » ?
Malheureusement, les résultats sont rarement à la hauteur des espérances. Rien ne garantit que les pratiques qu’on imite sont réellement à l’origine du succès d’un « winner ». Surtout, le « benchmarking » ne permet pas d’innover. Dans le meilleur des cas, il permet de rattraper une partie de son retard par rapport à l’entreprise qu’on imite. Il ne permet jamais de la dépasser.
Faut-il alors définitivement renoncer au « benchmarking » ? Pas nécessairement. En revanche, il ne faut pas imiter les entreprises à succès. Il vaut mieux s’inspirer des entreprises qui sont au bord de la faillite et de celles qui viennent tout juste d’entrer sur notre marché. Comment expliquer ce conseil plutôt surprenant ? Ces deux types d’entreprises ont un point commun : elles n’ont plus ou pas grand-chose à perdre. Elles sont alors beaucoup plus susceptibles d’innover que les entreprises plus performantes !
Mais la vraie alternative au « benchmarking » reste de réaliser ses propres expérimentations. Mieux vaut trouver sa propre voix qu’imiter les autres …
Source : Vermeulen, F. (2017). Breaking bad habits: defy industry norms and reinvigorate your business. Harvard Business Press.
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