Il faut savoir ne pas déléguer
Publié le jeudi 21 janvier 2021 . 1 min. 41
Il y a quelques années, le futur prix Nobel d’économie Richard Thaler a posé la question suivante à un groupe de managers d’une grande entreprise. Vous avez la possibilité de réaliser un investissement qui a 50 % de chances de générer un profit de 2 millions d’€ et 50 % de chances d’aboutir à une perte d’1 million d’€. Que faites-vous (sachant que l’entreprise est capable de survivre à une perte d’1 million d’€) ?
La plupart des managers ont répondu qu’il ne fallait surtout pas investir. Ils avaient calculé qu’ils obtiendraient une petite prime en cas de succès et qu’ils seraient impitoyablement licenciés en cas d’échec. Le jeu n’en valait donc pas la chandelle … Thaler a alors posé la même question au PDG de l’entreprise. Pour lui, il fallait impérativement investir. Il avait calculé que le projet était susceptible de générer un profit de 1 million d’€ (50 % de 2 millions d’€) ou une perte de 500.000 € (50% de 1 million d’€). Son espérance de gain était donc positive (500.000 €). Pour le PDG, l’entreprise avait même intérêt à investir dans le maximum de projets présentant ce profil de risque.
Quels enseignements peut-on tirer de cette histoire ? Certaines décisions ne peuvent pas être déléguées. L’apanage des bons dirigeants est d’assumer les risques que leurs collaborateurs ne peuvent pas prendre … comme celui d’investir dans une nouvelle stratégie dont le succès n’est jamais garanti à 100 %.
Source : Thaler, R. H. (2015). Misbehaving: The Making of Behavioral Economics. WW Norton & Company.
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