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Pour communiquer, vaut-il mieux être clair ou rigoureux ?

Publié le mercredi 23 février 2022 . 4 min. 27

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Dans l’entreprise et en politique, la communication n’a pas pour but de communiquer mais d’exercer un leadership. Informer est différent, brute ou sophistiquée, l’information dit ce qui est. Si je dis que je ne tombe plus jamais à ski, suis-je devenu extrêmement prudent, au point de ne plus en faire peut-être, ou est-ce une affirmation vaniteuse ?


Le leadership, forme de domination reconnue et flatteuse, positive, peut s’appuyer sur une communication aux règles strictes, largement inspirées par des réflexions très anciennes ou actuelles et renforcées par des méthodes scientifiques. A cet égard, nos propositions s’inspirent des travaux avec Alain Maruani, Professeur Emérite de sciences à l’Ecole Nationale de Ponts et Chaussées.


Il y a en premier deux règles d’or, donnons-les immédiatement :


1. Nous perdons en clarté en gagnant en rigueur
2. Il existe pour chaque communication un temps, une durée, optimaux


Première règle à retenir, nous perdons en clarté ce que nous gagnons en rigueur


Ce qui se conçoit bien et se dit clairement par l’un n’est peut-être pas audible par l’autre. Dire « nos entreprises seront de plus en plus sustainable, durable » est clair mais pas rigoureux. Publier une liste de cinquante critères benchmarqués sur la concurrence pour prouver notre efficacité est rigoureux mais obscur.


La question centrale est donc bien de savoir pourquoi on veut communiquer.


Pour sa propre gloire ? Le danger est-ce que Baudelaire appelle dans ses journaux intimes « glorifier le culte des images ». Est-ce pour affirmer sa force, son efficacité ? Pour Jean Rostand, la force nous condamne à la vertu. Est-ce pour enthousiasmer le personnel ? Veut-on communiquer pour tenir à distance des concurrents ? Ou encore veut-on communiquer sans autre raison que le narcissisme.


Pour ne pas se noyer face à ces choix, nous devons donc en premier choisir entre informer et communiquer. Informer suppose une qualification rationnelle du message émis. Communiquer implique que l’on sache quel leadership on veut exercer. Les confondre est une erreur fréquemment commise. La tentation de présenter toute information comme une communication est une faute : je vous informe des horaires, je communique sur un retard.


Cette duplicité est quotidienne dans l’entreprise. Pour beaucoup l’enjeu est uniquement de communiquer sur son image positive et à la modestie gérée.


Une personne me demande un jour de l’aider à constituer un support pour son PDG afin d’avoir une promotion. Elle me montre un dossier chargé qui assemble CV, résultats, crédos et slogans, et me questionne : « qu’est-ce qu’il manque à mon dossier ? ». A sa grande surprise, je lui suggère une communication de leadership et non une information justificative qui procède comme si le PDG ne savait rien d’elle alors qu’elle lui demande une décision en sa faveur. Je lui propose de voir son PDG sans aucun document, et d’énoncer son vœu. Un discours économe doit suivre si le PDG demande les raisons. La réponse suggérée fut que c’est le bon moment. Acceptant cette approche, le candidat rencontre son PDG, et ce dernier assez amusé le remercie pour sa brièveté explicative, qui lui épargne du temps. Convaincu que cette communication est celle d’un leader, il lui confie justement une direction générale sur un nouveau pôle.


A la rationalité de l’information, nous définissons la communication comme une négociation virtuelle ou réelle et non un échange d’informations. La publicité aussi bien que les gestionnaires des assemblées générales d’actionnaires le savent.


La deuxième règle d’or, après celle de l’arbitrage entre clarté et rigueur est celle du temps, de la durée efficace de communication de leadership. Elle est abordée dans une autre séquence ? Appliquons déjà la première, elle est plus complexe qu’il y parait.


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