Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Les quatre missions du manager hybride (télétravail + présentiel)

Publié le mardi 21 septembre 2021 . 4 min. 43

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Le travail hybride, c’est quand certains travaillent entièrement à domicile, certains entièrement au bureau, et beaucoup partagent leur temps entre les deux. Il ne va sans doute pas devenir le modèle unique, mais il est en train de s’imposer comme une nouvelle norme. Or, il soulève des difficultés nouvelles, qui convergent toutes vers les mêmes individus : les managers de premier et de deuxième niveau. Mettons-nous un instant à leur place pour mesurer l’ampleur du changement dans leurs missions.

D’abord, dans une équipe où certains sont présents et d’autres non, il va falloir fixer des règles : même si le nombre de jours de télétravail est encadré par un accord d’entreprise, ce sera à chaque manager de décliner ces principes. Qui, par sa fonction, peut travailler à distance et qui doit rester sur site ? Fixe-t-on des jours communs où tout le monde doit être présent ? Quelles normes se donne-t-on pour les horaires des réunions, pour la participation présentielle ou à distance ? Si l’on travaille de chez soi, doit-on répondre instantanément au téléphone ou aux messages, et à quels horaires ? Beaucoup de normes de fonctionnement qui semblaient aller sans dire vont devoir être codifiées. Pour celle ou celui qui le fait, c’est un lourd travail de définition des règles et d’explication des décisions. C’est la première mission du manager hybride.

Pour ce faire, le manager hybride va devoir faire preuve d’une sensibilité aux situations individuelles dont il n’a pas forcément eu besoin jusqu’alors. Car, dans une certaine mesure au moins, il va bien falloir tenir compte des préférences et des situations personnelles de chacun. Qui peut déjà travailler chez lui dans de bonnes conditions, et qui a besoin d’une aide spécifique pour pouvoir le faire, par exemple pour s’équiper de matériel ? Qui pourrait travailler à domicile mais préfère nettement venir au bureau, pour des raisons qui ne regardent personne ? Au lieu d’une équipe pleinement présente et disponible de 9h à 18h, le manager hybride se retrouve avec une infinie variété de situations personnelles à gérer avec tact et subtilité – mais sans pour autant être intrusif, bien sûr. Et toujours en faisant preuve d’équité et en étant capable de justifier ses décisions.

La troisième mission du manager hybride ne devrait pas être nouvelle, mais mérite d’être rappelée : le management à distance est par nature un management qui délègue ; qui fixe des objectifs et qui laisse les individus s’organiser pour les atteindre. Mais attention, le manager hybride ne se contente pas de fixer les objectifs et de revenir relever les compteurs une ou deux semaines plus tard : c’est un « leader serviteur », qui se met au service de ses équipes pour les assister dans l’atteinte de leurs objectifs, et crée la confiance nécessaire pour que celles-ci n’hésitent pas à faire appel à lui. Inversement, les « petits chefs » et les micro-managers habitués à contrôler au jour le jour les activités de leurs subordonnés détestent le télétravail, et pour cause : il rend leur mode de management tout simplement impraticable ! Bien sûr, c’est une bonne nouvelle ; mais pour ceux qui n’ont pas encore franchi ce pas, apprendre un nouveau style de management est un défi. 

Quatrième mission du manager hybride : créer du lien, du collectif, un sentiment d’appartenance. Dans une équipe où l’on se rencontre tous les jours à la machine à café, les liens se créent, les idées circulent, la solidarité s’établit naturellement. Mais quand on ne se voit plus ? C’est le rôle du manager, là encore, de faire advenir ce qui ne se produit plus naturellement. Il lui faudra créer des occasions de rencontre – y compris des rencontres à but exclusivement social. Il lui faudra aussi veiller à ce que son équipe soit animée par un projet commun. Au fond, la différence entre une équipe soudée et une coalition de mercenaires est assez ténue : elle dépend de la capacité du manager à faire partager une vision commune.

Organiser le travail ; être sensible aux besoins de chacun ; savoir déléguer sans disparaître ; souder un collectif : au fond, ces missions du manager hybride ne sont pas très différentes de celles du manager tout court. Sauf que ce sont celles d’un TRES BON manager. Plutôt que de dire que le travail hybride révolutionne le management, il est donc plus juste de dire qu’il va forcer toutes les entreprises à en relever le niveau. Et ça, c’est une vraie révolution.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :