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Pourquoi les salariés se syndiquent-ils ?

Publié le samedi 19 novembre 2016 . 2 min. 46

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Pourquoi les salariés se syndiquent-ils ? A cette question, la plupart des gens se contentent de répondre « parce qu’ils ont des intérêts communs à défendre ». Cette réponse est loin d’être évidente comme l’a montré l’économiste Mancur Olson. En effet, on peut au contraire considérer  que si un  intérêt est commun à un grand nombre de personne, aucune n’apportera spontanément son concours à l’action collective à moins qu’elle y soit contrainte ou qu’elle y trouve un intérêt plus personnel.


Pour comprendre ce phénomène d’adhésion syndicale, il est nécessaire d’envisager d’autres approches et de se pencher sur les motivations personnelles des individus.


Les politologues Dominique Andolfatto et Dominique Labbé se sont intéressés à cette question à la fin des années 80 et ont mené une série d’enquête sur les motivations des adhérents à la CFDT. Ces enquêtes font ressortir trois grands types d’adhésions syndicales :


- Tout d’abord, l’adhésion «utilitariste » parfois qualifiée aussi d’adhésion instrumentale. Ce motif d’adhésion correspond aux individus qui décident d’adhérer à un syndicat pour bénéficier d’un service ou d’une aide de la part du syndicat.  Ce motif d’adhésion expliquerait la moitié des adhésions en France aujourd’hui.

- Ensuite, l’adhésion «intro-déterminée», c’est-à-dire provoquée par les valeurs et la personnalité de l’individu lui-même.  Celui-ci adhère parce qu’il se reconnait dans le discours syndical. Il prend contact lui-même avec des syndicalistes. Ce type d’adhésion a beaucoup décliné au cours des vingt dernières années avec le désenchantement idéologique et la crise du communisme.

- Enfin, l’adhésion «extro-déterminée» qui s’explique par la pression du collectif du travail ou de l’entourage familial. Ainsi, une majorité des syndiqués ont souvent adhéré «parce qu’on le leur a demandé». 


En France, l’absence de services spécifiques proposés aux membres des syndicats explique que l’adhésion syndicale soit stimulée le plus souvent par la pression qu’exercent le tissu social et l’ambiance au travail. Dans les pays scandinaves, en revanche, les salariés doivent être syndiqués pour prétendre à des allocations chômage par exemple…dans ces conditions, l’adhésion utilitariste y est dominante et se traduit d’ailleurs par des taux de syndicalisation supérieur à 70%.


Dans le contexte français, Andolfatto et Labbé estiment que la baisse des effectifs syndiqués dans notre pays s’explique essentiellement par l’absence de syndicalistes sur le lieu de travail…réduisant ainsi la pression à l’adhésion que pourraient exercer les syndicalistes sur leurs collègues.


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