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Comprendre le cash-flow

Publié le lundi 3 juillet 2017 . 4 min. 38

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Le cash-flow, c’est simple en apparence : ce sont les flux de trésorerie générés par une entreprise. Une fois calculé, il permet d’évaluer la capacité d’une entreprise à financer ses investissements. Retraité de certains éléments, il permet aussi de rémunérer les actionnaires ou encore de rembourser les dettes. Mais comme nous allons le voir, cette notion de cash-flow recouvre de multiples définitions. En vérité, en exagérant à peine, à chacun sa définition du cash-flow ! Essayons néanmoins d’y voir plus clair.

 

Le cash-flow correspond à un montant de liquidités qui résulte de la différence entre l’ensemble des encaissements et des décaissements d’une entreprise sur une période donnée. Cette définition paraît certes simple de prime abord, mais elle entraîne des difficultés techniques d’évaluation. En effet, calculer le cash-flow exige de prêter attention à d’autres notions financières telles que l’amortissement et le besoin en fonds de roulement.

 

Il faut rappeler que le compte de résultat de toute entreprise rassemble l’ensemble de ses produits et de ses charges. La différence entre ces produits et charges fournit le résultat net comptable. Ces produits et ces charges sont ventilés en fonction de caractéristiques structurelles : il y a les activités courantes (c’est-à-dire les charges ou les produits d’exploitation), les charges financières et des charges dites exceptionnelles qui sont « exceptionnelles » comme leur nom l’indique bien. Le problème, c’est que parmi tous les produits et charges que l’on trouve dans une comptabilité, certaines sont des écritures purement comptables qui ne constituent pas de véritables flux de trésorerie. Pour mieux comprendre, prenons un exemple : celui de l’investissement et des dotations sur amortissements et provisions.

 

En effet, lors de l’acquisition d’un nouvel actif, je pense ainsi à une plateforme informatique, l’entreprise décaisse le montant de cet investissement, ou le finance par recours au crédit. Mais d’un point de vue comptable, elle répartira le coût de cette acquisition sur sa durée probable d’utilisation. Ce coût annuel est appelé « dotation aux amortissements ». Chaque année, l’entreprise enregistre cette dotation aux amortissements en charge, qui ne représente qu’une fraction du coût initial du bien. Ainsi, la comptabilité ne reflète pas les véritables mouvements de trésorerie, et il est indispensable de retraiter cela pour calculer le cash-flow.

 

On l’aura compris, si le compte de résultat se compose bien en majorité de charges décaissées et de produits encaissés qui donnent lieu à des flux de trésorerie, il intègre aussi des charges et produits purement comptables qui ne reflètent pas des flux de trésorerie immédiats. L’obtention du cash-flow nécessite donc des retraitements pour passer des écritures comptables aux flux de trésorerie réels.

 

De nombreux autres problèmes de retraitement se posent également. C’est le cas avec les décalages de paiements. Les clients ne paient pas toujours immédiatement, les fournisseurs peuvent accorder des délais de règlement, ou demander des acomptes. Il faut aussi prendre en compte la valeur des stocks ou des travaux en cours, dont le niveau peut varier d’une période à l’autre. Les entreprises doivent ainsi financer leur cycle d’exploitation : payer les fournisseurs, les salaires, les frais de transport, stocker le produit final avant de l’avoir vendu et encaissé… Autant d’éléments qui provoquent un besoin permanent de trésorerie et qui constituent le fameux « besoin en fonds de roulement ».

 

Au total, le calcul du cash-flow exige de multiples retraitements des écritures comptables pour tenir compte des effets de la politique d’investissement et des besoins de trésorerie liés au cycle d’exploitation. L’objectif est bien de parvenir à évaluer la génération de cash par l’entreprise. Le calcul du cash-flow permet alors d’évaluer la capacité d’une entreprise à financer ses investissements. Et si l’on déduit les investissements, on obtient le free cash-flow, ou flux de trésorerie disponible, qui est utilisé par les financiers pour mesurer la performance financière. Ce montant pourra alors être utilisé pour rémunérer les actionnaires à travers le versement de dividendes, ou encore pour rembourser les dettes.

 

Vous l’aurez compris, la multiplicité des retraitements nécessaires et des cas particuliers expliquent les difficultés à calculer le cash-flow d’une entreprise. Rien d’étonnant alors à ce que les experts ne soient pas d’accord sur une définition rigoureuse.


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