Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Comprendre le cash-flow

Publié le mardi 25 février 2020 . 4 min. 36

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Le cash-flow, c’est simple en apparence : ce sont les flux de trésorerie générés par une entreprise. Une fois calculé, il permet d’évaluer la capacité d’une entreprise à financer ses investissements. Retraité de certains éléments, il permet de rémunérer les actionnaires ou encore de rembourser les dettes. Mais comme tout indicateur, il est manipulable car cette notion recouvre de multiples définitions. En exagérant à peine, à chacun sa définition du cash-flow ! Essayons néanmoins d’y voir plus clair.

Le cash-flow correspond à un montant de liquidités qui résulte de la différence entre l’ensemble des encaissements et des décaissements d’une entreprise sur une période donnée. Cette définition paraît certes simple de prime abord, mais elle entraîne des difficultés techniques d’évaluation. En effet, calculer le cash-flow exige de prêter attention à d’autres notions financières telles que l’amortissement et le besoin en fonds de roulement.

Il faut rappeler que le compte de résultat de toute entreprise regroupe l’ensemble de ses produits et charges. La différence fournit le résultat net comptable. Ces produits et ces charges sont ventilés en fonction de caractéristiques structurelles : il y a les activités courantes (c’est-à-dire les charges ou les produits d’exploitation), les charges financières et produits financiers et éventuellement des charges ou produits dits exceptionnels. Le problème, c’est que parmi tous les produits et charges que l’on trouve dans une comptabilité, certaines sont des écritures purement comptables qui ne constituent pas de véritables flux de trésorerie.

Prenons un exemple : celui de l’investissement et des dotations sur amortissements et provisions. Lors de l’acquisition d’un nouvel actif, comme celui d’une infrastructure informatique, l’entreprise décaisse le montant de cet investissement, ou le finance par recours au crédit. Mais d’un point de vue comptable, elle répartira le coût de cette acquisition sur sa durée probable d’utilisation. Ce coût annuel est appelé « dotation aux amortissements ». Chaque année, l’entreprise enregistre cette dotation aux amortissements en charge, qui ne représente qu’une fraction du coût initial de l’actif. Ainsi, la comptabilité ne reflète pas les véritables mouvements de trésorerie, et il est indispensable de retraiter cela pour calculer le cash-flow.

On l’aura compris, si le compte de résultat se compose bien en majorité de charges décaissées et de produits encaissés qui donnent lieu à des flux de trésorerie, il intègre aussi des charges et produits purement comptables qui ne reflètent pas des flux de trésorerie immédiats. L’obtention du cash-flow nécessite donc des retraitements pour passer des écritures comptables aux flux réels de trésorerie.

De nombreux autres problèmes de retraitement se posent. C’est le cas avec les décalages de paiements. Les clients ne paient pas toujours immédiatement, les fournisseurs peuvent accorder des délais de règlement, ou demander des acomptes. Il faut aussi évaluer la valeur des stocks ou des travaux en cours, dont le niveau peut varier d’une période à l’autre. Les entreprises doivent ainsi financer leur cycle d’exploitation : payer les fournisseurs, les salaires, les frais de transport, stocker le produit final avant de l’avoir vendu et encaissé… Autant d’éléments qui provoquent un besoin permanent de trésorerie et qui constitue le fameux BFR, le « besoin en fonds de roulement ».

Au total, le calcul du cash-flow exige de retraiter en profondeur les écritures comptables pour tenir compte des effets de la politique d’investissement et des besoins de trésorerie liés au cycle d’exploitation. L’objectif est bien de parvenir à évaluer la génération de cash par l’entreprise. Le calcul du cash-flow permet alors d’évaluer la capacité d’une entreprise à financer ses investissements. Et si l’on déduit les investissements, on obtient le free cash-flow, ou flux de trésorerie disponible, utilisé par les financiers pour mesurer la performance financière. Ce montant pourra alors être utilisé pour rémunérer les actionnaires à travers le versement de dividendes ou pour rembourser les dettes.

Vous l’aurez compris, la multiplicité des retraitements nécessaires et des cas particuliers, liés notamment à la nature de l’activité de l’entreprise, expliquent les difficultés de calcul du cash-flow. Rien d’étonnant alors à ce que les experts ne soient pas d’accord sur une définition rigoureuse.


x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :