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Comprendre : les stratégies logistiques du dernier kilomètre

Publié le mardi 5 février 2019 . 4 min. 32

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Le dernier kilomètre de livraison est l’étape la plus courte dans la chaîne de transport. Mais c’est aussi la plus coûteuse. Et elle génère d’importantes externalités négatives qui dégradent d’autant ces services. Le fret urbain est ainsi responsable de 20% du trafic, de 30% de l’occupation de la voirie et de 30% des émissions de gaz à effet de serre.

 

Avant d’esquisser les principales actions pour optimiser cette gestion du dernier kilomètre, revenons sur les quatre facteurs de mutation de la logistique urbaine :

 

1. D’abord l’explosion du e-commerce qui a eu pour effet d’accroître les flux de marchandises à gérer en ville et de complexifier les flux d’informations.
2. Ensuite, l’offensive d’acteurs innovants et tout particulièrement Alibaba ou Amazon. Le géant américain est en passe d’imposer ses standards en matière de rapidité et de flexibilité via son offre Prime et la puissance de son système d’informations, y compris dans le domaine de la livraison express alimentaire.
3. Le développement des plateformes de mise en relation entre expéditeurs, livreurs professionnels ou amateurs, et destinataires, bousculent les approches traditionnelles de la supply chain en mutualisant des ressources ordinaires, c’est-à-dire accessibles, peu coûteuses et peu convoitées. L’effervescence dans le domaine des foodtech accroît aussi les besoins en matière de logistique urbaine. Les plateformes de livraison de repas représenteraient ainsi entre 6% et 10% des commandes au restaurant en région parisienne.
4. Enfin, la riposte du grand commerce sur le terrain du cross canal complexifie et accroît les flux de marchandises en ville.

 

Le besoin d’immédiateté qu’expriment aujourd’hui les consommateurs poussent les entreprises à se doter de services de logistiques urbaines efficaces et compétitifs. Sa qualité et son prix conditionnent aussi souvent l’acquisition et la fidélisation du client. C’est même parfois le premier critère d’achat sur Internet devant le prix, à tel point que la livraison est parfois offerte aux clients. Cela ne signifie pas pour autant que son coût est nul. En vérité, le dernier kilomètre coûte chère, représentant 20% du coût global de la chaîne logistique à cause des très nombreux points de livraison et d’expédition qui ne cessent d’ailleurs de se multiplier. Cette parcellisation de la logistique rend alors la réalisation d’économies d’échelle plus difficile qu’auparavant.

 

Réduire les coûts et les externalités négatives du dernier kilomètre s’impose alors à tous les acteurs de la chaine logistique. Au-delà des investissements à consentir dans les systèmes d’informations, deux champs d’intervention sont explorés.

 

Le premier concerne l’entreposage urbain où la création de plateformes numériques centraliseraient les recherches d’offreurs et de demandeurs d’espaces de stockage « dormants », d’autant que 10% à 40% des entrepôts sont sous-utilisés. Autre levier : la mutualisation des ressources logistiques en créant des plateformes, hôtels ou espaces logistiques urbains. Le recours aux stocks des magasins, ou ship-from-store, raccourcirait également les délais de livraison et réduirait les externalités. Autres solution réactives et flexibles : la mise en place d’entrepôts mobiles sur route avec des camions ou volants avec d’énormes ballons dirigeables, système qui a d’ailleurs été breveté par Amazon.

 

Le second champ d’intervention correspond à la livraison urbaine. De nouveaux services fleurissent pour réduire le taux d’échec lors de la première présentation à domicile : livraison sur rendez-vous, en soirée, le week-end, dans des points relais, en consignes dans les gares ou encore le retrait en magasin. Le verdissement de la flotte de véhicules abaissera les coûts d’exploitation des logisticiens tout en leur évitant d’être affectés par les restrictions de circulation amenées à se multiplier au sein des grandes métropoles. Le traitement de grands volumes de données apporteraient aussi de potentiels gains de productivité liés à l’optimisation des trajets et à une allocation efficace des ressources. Demain, les drones et les véhicules autonomes promettent d’automatiser la livraison en ville pour fournir des services toujours plus personnalisés.

 

L’optimisation de la logistique urbaine pose finalement en creux le rôle des collectivités territoriales qui devront jouer les grands architectes de la logistique urbaine du future pour coordonner et faire converger les intérêts des professionnels de la supply chain.


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